Immobilier: quelles ont été les communes montoises les plus prisées en 2019?
De Quévy à Quiévrain, l’attractivité et l’évolution des prix ont été bien différentes d’une commune à l’autre de l’arrondissement de Mons.
Publié le 18-02-2020 à 17h38
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/VLJD3VMIVJGFJL2Z2QECCFZM3U.jpg)
Pour acheter un bien immobilier à bon marché, la situation n’a pas changé: c’est toujours dans le Hainaut que l’on est plus susceptible de trouver son bonheur, et plus particulièrement dans l’arrondissement de Mons, comme le confirme à nouveau l'’analyse notariale annuelle du marché immobilier.
En 2019, la province garde son titre de province la moins chère de Belgique: le prix médian d’une maison était de 145 000€ alors qu’il est de 240 000€ en Belgique, soit le prix médian national le plus élevé jamais atteint.
Dans la province, les disparités entre arrondissements sont toujours marquées. L’immobilier part à la hausse un peu partout, particulièrement dans les communes proches de la Flandre ou du Brabant Wallon. Deux arrondissements se distinguent par leur stagnation: ceux de Mons et de Thuin, où le prix médian est le même qu’en 2019.
Arrondissement de Mons: les flambées…
Si le prix médian d'une maison ne bouge pas au niveau de l'arrondissement, cela diverge au sein des communes le composant. Comme d'habitude, Jurbise tient le haut du pavé avec un prix médian à 230 000€. C'est le plus élevé de l'arrondissement, si on ne prend pas Lens en compte et où l'activité immobilière fut réduite.

«Jurbise reste toujours un marché très actif», confirme Sylvain Bavier, notaire qui a coordonné l’analyse pour le Hainaut oriental. Dans la commune située à 10 minutes de Mons et à 40 minutes en train de Bruxelles, les prix ont à nouveau bondi: +10,2% par rapport à 2018.
Mais c'est dans deux autres communes que les hausses les plus spectaculaires sont à signaler: Quévy (+25,4%) et Honnelles (+19,3%). Quévy en est à sa troisième augmentation consécutive.
Comment expliquer l’engouement pour cette commune au sud de Mons? «C’est une commune rurale, mais proche des axes routiers avec le R5. Elle est bien située, pas trop loin de Binche et frontalière à la France. C’est une commune intéressante et intéressée.» Quant à Honnelles, «c’est une commune toujours attractive, malgré des gros prix qui pèsent parfois sur le marché.»
Autre commune à tirer son épingle du jeu: Dour. A 115 000€, son prix médian reste dans la tranche basse de l'arrondissement, mais il progresse de 12,2%. «C'est une commune dynamique, proche de tout, des écoles, de la gare de Saint-Ghislain…»
…Et les dégelées
Par contre, dans la commune voisine de Quiévrain, les vendeurs tirent la langue: le prix médian chute de 9,1% et tombe à 100 000€. Est-ce juste un rééquilibrage par rapport à l'an passé, où les prix avaient connu un pic anormal, ou un désamour profond?
«Quiévrain, on n’aime plus et ça continue. Le centre se vide et il n’y a eu aucune opération de rénovation urbaine depuis des années.» Ajoutez-y une proximité immédiate avec la frontière et sa délinquance, les supermarchés du tabac qui ont envahi la rue de Valenciennes et un taux de chômage record, agitez le tout et vous comprenez le désamour.
Enfin à Frameries aussi les prix baissent (-7,9%). Mais là, l'année 2018 a été particulière d'après les notaires locaux, «avec beaucoup de successions et des petites maisons en mauvais état mises sur le marché.»
Et à Mons?

À Mons, la progression se poursuit tranquillement, affichant un prix médian en hausse de 3,9% pour atteindre 145 000€. Comme d’habitude, le chef-lieu hennuyer présente des disparités est-ouest. Les maisons du centre-ville sont les plus prisées, avec un prix médian en hausse de 11,6%, à 178 500€.
Dans le moins cher, Flénu repart à la hausse: +20%, après avoir longtemps dégringolé. «Peut-être la fin des travaux à l'avenue du Champ de bataille a-t-elle permis au marché de repartir à la hausse…»
Enfin, l'entité de Ghlin poursuit sa progression, avec une hausse de 9,3% pour atteindre un prix médian de 165 000€. L'entité deviendrait-elle une nouvelle banlieue «chic» montoise? Géographiquement, elle est limitrophe de Jurbise après tout.
Mais les notaires restent prudents: «Il n’y a pas eu de promotion immobilière importante, à voir l’an prochain si l’épiphénomène se confirme.»