Il est aussi accusé d’avoir menacé son ex-compagne d’un attentat, avec ordre ou sous condition, verbalement et par écrit. Enfin, des dégradations dans un hôpital ont aussi été retenues par l’accusation.

Le 22 juin, vers 4H09, les services de secours étaient avisés qu’un incendie ravageait une habitation dans laquelle étaient domiciliés deux adultes et quatre enfants. Alors que les pompiers tentaient d’accéder à l’étage, les policiers étaient informés qu’une petite fille âgée de quatre ans avait été jetée du premier étage. Les autres occupants sont décédés dans l’incendie.

L’hypothèse d’un incendie accidentel, lié à la défectuosité d’un appareil de chauffage électrique, avait été retenue dans un premier temps. Mais la piste criminelle a été envisagée en raison des menaces proférées par Gaetan Minne envers la mère de ses quatre enfants.

Des menaces

Le 4 juin, Gaetan Minne avait envoyé des messages à son ex-compagne et il lui avait notamment promis de «faire une valse avec Lucifer». La jeune femme avait déposé une plainte et le Tournaisien lui avait proféré de nouvelles menaces.

Une instruction avait été ouverte et les enquêteurs avaient retrouvé le point de chute du Gaetan Minne, un garage situé à Monceau-sur-Sambre dans lequel des lampes frontales, identiques à une lampe retrouvée sur l’incendie, ont été retrouvées.

Gaetan Minne avait disparu. Le 22 juillet, un mandat d’arrêt européen a été délivré à son encontre. Après trois mois de cavale, il a été interpellé dans le bois de Beaumont le 14 septembre 2015 dans sa voiture. Il était sous influence de l’alcool, un vieux démon qui rendait Gaetan Minne très violent, notamment avec les siens. Ce qui a poussé Cynthia à rompre en mai 2015.

Emmené dans un hôpital à Charleroi, Gaetan Minne a tenté de fuir en passant par le faux plafond des toilettes.

Il comparaîtra détenu à son procès prévu pour huit jours. Trois jurés suppléants, deux hommes et une femme, ont aussi été tirés au sort jeudi matin.

L’audience de mardi débutera par la lecture de l’acte d’accusation par l’avocat général, Ingrid Godart.