Le sort du 2e chien de la maman de Talya en jeu au tribunal : “ma cliente veut éviter à tout prix qu’un drame ne se reproduise”
De son côté, la SPA La Louvière, clame que le chien n’est pas dangereux. Ce sera à la justice de trancher.
Publié le 22-05-2023 à 17h06
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Le 11 juillet 2021, le drame touchait une famille de Strépy-Bracquegnies. Laissée seule chez elle avec deux molosses, la petite Talya, 8 ans, était retrouvée dans le salon familial tuée par au moins un des deux chiens de race amstaff. Aujourd’hui jugée en appel, la maman de la petite Talya, qui prend toute la responsabilité du drame, avait d’abord bénéficié de la suspension probatoire du prononcé mais le parquet avait fait appel.
Outre la culpabilité de cette dame, le tribunal devra décider du sort de l’amstaff survivant, le premier ayant été abattu le soir même par la police alors que l’autre s’était enfui, n’étant retrouvé que le lendemain par les policiers. Pour la SPA à qui Iron avait été confié, il est inconcevable que ce chien soit euthanasié, près de deux ans après les faits et alors qu’il vit dans une cage depuis le drame et aurait montré des signes évidents de sociabilité. “Notre refuge se borne à protéger les animaux et c’est ce que nous ferons jusqu’au bout pour Iron qui ne mériterait pas d’être euthanasié”, nous avait confié Gaëtan Sgualdino, président de la SPA La Louvière, il y a quelques jours.
Mais pour la défense de la maman de Talya, pas question de prendre de risque. “Iron, 8 mois à l’époque, avait été retrouvé par ma cliente dans le salon, baignant dans le sang et se trouvant juste au-dessus de la victime”, explique David Gelay, avocat. “Effet de meute ? L’un des deux chiens aurait voulu protéger la petite ? On ne saura probablement jamais ce qui s’est passé mais ce qui est certain, c’est que le chien avait des traces de sang sur lui lorsqu’on l’a retrouvé et que les experts ont trouvé un cheveu de la petite entre ses dents. Pour ma cliente, qui est toujours propriétaire du chien, il n’est pas question de prendre de risque et, même si elle aime les animaux, le remettre dans une famille comporterait un trop grand danger.”
Remis à l’adoption ou euthanasié, c’est la justice qui, indirectement, tranchera sur le sort d’Iron en laissant sa responsabilité soit à la SPA soit à la maman de Talya. Elle devra notamment décider si la saisie du chien était légale ou pas.