David Gelay, avocat de plusieurs victimes du drame de Strépy : “la reconstitution a confirmé que l’auteur a, selon nous, eu un comportement meurtrier”
Pour le représentant de la famille Imperiale, il ne s’agissait pas d’un simple accident.
Publié le 31-03-2023 à 16h42 - Mis à jour le 31-03-2023 à 17h37
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Ce jeudi, une centaine de personnes constituées parties civiles dans le dossier du drame de Strépy étaient réunies dans le hall omnisports Saint-Julien, situé à quelques centaines de mètres à peine de la rue des Canadiens où le drame a eu lieu. Les personnes présentes ont pu suivre la reconstitution en direct sur un écran géant. “Pour mes clients, cela a été un moment très éprouvant, très compliqué à gérer sur le plan émotionnel”, nous a confié David Gelay, avocat de la famille Imperiale qui a perdu trois de ses membres dans le drame. “Ce d’autant plus qu’à plusieurs reprises, l’auteur des faits s’est montré larmoyant en évoquant notamment sa situation personnelle en disant par exemple des choses comme, je cite, “je ne souhaite à personne d’être à ma place”. Des déclarations qui sont plutôt mal passées dans la salle.”
Les clients de David Gelay étaient plus en quête de réponses à leurs questions que d’excuses. “La reconstitution nous a permis d’éclaircir certaines zones d’ombre. J’ai pu me rendre, avec les autres représentants des parties civiles et des inculpés, directement sur les lieux et nous avons pu nous rendre compte de la réalité du terrain. Il est apparu que la visibilité, par exemple, était très bonne sur les lieux de l’accident malgré la nuit noire. La reconstitution s’attachait particulièrement à un moment précis du déroulé à savoir le moment où Fred D’Andrea a été percuté par le véhicule.”
Un moment d’importance pour les clients de David Gelay. “D’autant plus important qu’un des membres de la famille de mes clients se trouvait dans l’habitacle à ce moment-là. Ils ont pu un peu visualiser ce qui s’était déroulé. Sans rentrer dans les détails, la reconstitution de ce jeudi, par ailleurs très bien orchestrée par la juge d’instruction, nous a permis aussi de constater qu’il ne s’agissait pas d’un simple accident mais bien, selon nous, d’un comportement meurtrier. La vitesse folle à laquelle il roulait ainsi que le fait qu’il se filmait au moment de l’impact ne sont que deux éléments parmi d’autres qui le prouvent.”