L’URLC la mal-aimée
Avec tout ce tintamarre autour de la RAAL, on en oublierait presque qu’un club de foot évolue au Tivoli, depuis 2011: l’URLC, ou Union Royale de La Louvière Centre, née en 2011 du déménagement au Tivoli de l’URS Centre.
Publié le 24-08-2017 à 06h00
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Et qui vient de s’offrir un ticket pour le 5e tour de la Coupe de Belgique face au RWDM, dans un stade bien vide. Car ce club n’a jamais vraiment conquis le cœur des Loups.
«On avait rejoint le projet URLC plus par défaut que par adhésion, parce qu’on n’avait plus de club, se souvient Nicolas Godin, porte-parole du club de supporters Green Boys 2005. En 2015, on avait boycotté pendant plusieurs mois les matchs de l’URLC au Tivoli. On exigeait qu’on nous présente un projet clair, en toute transparence. À l’époque, il y avait eu un rapprochement entre Curaba et l’URLC pour relancer la RAAL, mais rien ne s’était concrétisé».
Plus le temps passe, et plus les travées du Tivoli se désertent. «On était 1500 à 2000 personnes aux débuts de l’URLC, puis on a chuté à 200-300 personnes les deux dernières années. La machine était cassée». Pas à cause des résultats sportifs, loin d’être mauvais, mais à cause de la gestion du club, trop opaque selon les supporters. «On a continué à suivre le club, mais derrière, il n’y avait plus ce petit truc qu’on avait avec la RAAL».
Transfuges URLC-RAAL
Le club tente malgré tout de coller aux envies des supporters: il passe du bleu au vert, le Loup fait de l’ombre au Pierrot dans le blason, où la référence au Centre disparaît, mais rien n’y fait. Alors, quand un projet de nouvelle RAAL avec une gestion transparente débarque au Tivoli, les Green Boys ne peuvent être qu’enthousiastes. «Curaba nous a vite prouvé par A + B que ce n’était pas du vent». Et les Green Boys décide de tourner le dos à l’URLC et d’adhérer au nouveau club et ses quatre lettres magiques qui ont toujours un effet fascinant.
«Je tiens à remercier l’URLC pour avoir maintenu un club à La Louvière pendant toutes ces années, mais la RAAL… c’est la RAAL. Ça a directement suscité un engouement des supporters», ajoute Frédéric Tilmant. «C’est un club mythique, on ne peut pas changer les choses. C’est comme le RWDM ou le RFCL.»
Qui attire bien au-delà des ultras: «Je suis étonné de voir revenir un profil de supporters qu’on avait plus vu depuis bien longtemps au Tivoli. Il y a une fierté des Louviérois de s’identifier à un nouveau club et de pouvoir se dire qu’il est sain et ambitieux» conclut Nicolas Godin.
La RAAL amènera-t-elle plus de monde au Tivoli que l’URLC, qui évolue pourtant une division au-dessus, et joue contre les mythiques RWDM ou RFCL? Réponse bientôt… En attendant, sur Facebook, l’URLC a toujours plus de fans, mais d’une courte tête.