Des cartables et plumiers vides pour la rentrée scolaire : “mon fils ne comprend pas pourquoi on ne les remplit pas”, regrette Jacqueline Galant
Cette année, les enfants de maternelles et de 1re et 2e années primaires recevront leurs fournitures en classe.
- Publié le 24-08-2023 à 11h03
:focal(507x389:517x379)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/CJMEKUHAW5ENRHE5HSNKT6XTVQ.jpeg)
D’ici quelques jours, à l’instar de milliers d’enfants, Moïse effectuera sa rentrée en première année primaire. Une étape importante pour le fils de Jacqueline Galant, qu’il a cependant un peu de mal à appréhender, et pour cause : l’heure n’est pas tout à fait aux préparatifs. Cette année, c’est en effet avec un cartable et un plumier vides que les enfants de première et de deuxième années primaires effectueront leur rentrée.
Les fournitures scolaires seront toutes prises en charge par les écoles, via une subvention de 75 euros par élève (et 59 euros dans les sections maternelles), octroyée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. “Je lui explique que l’on ne peut rien mettre dans les cartables ou dans le plumier car tout lui sera donné à l’école mais c’est difficilement compréhensible à ses yeux, d’autant que son plumier devra être laissé à l’école”, regrette la députée-bourgmestre.

”Je dois avouer que je trouve cette généralisation dommage. Plus encore lorsqu’il s’agit d’un premier cartable, c’est toujours chouette pour l’enfant de pouvoir le préparer, le remplir de fournitures sélectionnées quelques jours auparavant. Je suis bien consciente que pour certains parents, la réalité est toute autre. Mais dans le cas présent, cette gratuité empêche les enfants de faire le choix d’une farde ou de cahier aux couleurs de leurs héros préférés, par exemple.”
Si l’on sait qu’effectivement, la rentrée scolaire peut être angoissante pour certains ménages et que la décision ministérielle a vocation à mettre les enfants sur un pied d’égalité, la bourgmestre de Jurbise estime que l’on rate le coche. “Les plumiers seront laissés en classe. Quid, dès lors, des enfants qui n’auront pas de matériel pour écrire, dessiner une fois à la maison ? Je trouve qu’il aurait mieux valu que le montant forfaitaire soit attribué aux enfants, avec un choix de ventilation des parents. Certains auront peut-être préféré l’utiliser pour acheter des affaires de gym, de nouvelles chaussures,…”
Bref, si la mesure est destinée à éviter les discriminations, Jacqueline Galant estime qu’elle prive aussi et surtout les enfants et leurs parents de faire des choix et de préparer la rentrée avec enthousiasme.