J. Galant sillonnera les routes de la région Mons-Borinage pour dénoncer leur état
Elle entend interpeller le ministre afin de réclamer des travaux sur les axes majeurs.
Publié le 14-05-2023 à 10h03
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S’il y a un sujet qui ne souffre d’aucun débat entre citoyens, c’est bien l’état déplorable des routes wallonnes. Investir et ainsi rénover les routes, notamment régionales, est un souhait partagé unanimement par la population… Et par les autorités communales. Au niveau local en effet, de nombreux bourgmestres se disent effarés du manque de réactivité des autorités régionales lorsqu’il s’agit de réparer des routes devenues inconfortables pour les usagers, voire dangereuses.
Si Jacqueline Galant a récemment diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo pour dénoncer l’état de la route d’Ath – dont elle demande la rénovation depuis une vingtaine d’années – et inviter le ministre Philippe Henry (Ecolo) à venir constater les faits sur place, la bourgmestre de Jurbise n’entend pas en rester là. Dès le mois de juin et durant tout l’été, elle enfourchera son vélo pour sillonner les routes régionales de l’arrondissement de Mons-Borinage.
”Assez égoïstement, j’ai commencé par la route d’Ath parce que c’est situé sur ma commune et que pour l’emprunter plusieurs fois par jour, je connais bien son état”, explique la députée-bourgmestre. “Mais elle est loin d’être la seule route à avoir urgemment besoin de travaux de réfection. Dans la région, nombreux sont les automobilistes à avoir déjà subi des dégâts : pneus crevés, jantes abîmées, chutes à vélo,… Les voiries comme les pistes cyclables sont parfois impraticables !”
Comme elle l’avait déjà exprimé dans nos colonnes, Jacqueline Galant s’interroge sur la gestion de ces compétences par la Région wallonne. “Je ne comprends pas toujours leur façon de prioriser les chantiers. Ils interviennent parfois sur des tronçons qui ne sont pas dans un état absolument catastrophique. A contrario, il faut pleurer pour que certains axes bénéficient d’investissements.”
Au total, ce sont ainsi 35 routes régionales qui ont été répertoriées et qui seront fréquentées par la bourgmestre. “À vélo dans la mesure du possible, à pied si leur état est vraiment désastreux ou en voiture quand c’est carrément dangereux de longer l’axe. Les citoyens sont par ailleurs invités à me signaler les voiries qui mériteraient, selon eux, une intervention urgente pour des raisons de sécurité.”
Une fois l’exercice réalisé, Jacqueline Galant interpellera à nouveau le ministre compétent. “Aller sur place, se rendre soi-même compte de la situation, est primordial pour savoir de quoi on parle et être convaincante.” Inutile évidemment d’espérer des réparations en un claquement de doigts.