Jurbise : une poignée de manifestants présents pour accueillir Georges-Louis Bouchez et Théo Francken

Les manifestants n’ont cependant pas attendu l’arrivée de l’élu flamand, retardé pour cause d’embouteillages.

Emeline Berlier

Le débat faisait polémique avant même d’avoir commencé. Depuis l’annonce de la venue à Jurbise de Théo Francken, sur invitation de Jacqueline Galant dans le cadre d’un débat autour de l’avenir de la Belgique, les commentaires allaient bon train. Du côté du SETca, pas question de cautionner la venue de l’élu de la N-VA. Un comité d’accueil était de ce fait organisé ce jeudi soir, devant l’administration communale.

”Nous sommes là pour contester la venue d’un homme qui ne représente pas les valeurs de démocratie que nous prônons au sein de notre organisation syndicale, mais plutôt le mépris d’une partie de la population”, explique Patrick Salvi, secrétaire régional. “Théo Francken et son parti ne souhaitent qu’une seule chose, la scission du pays. Je ne vois pas ce qu’inviter une personne comme lui peut apporter de constructif à la Wallonie.”

Une poignée de manifestants, équipés de sifflets, de fumigènes et de pancartes “Pas de Fachos à Mons-Borinage” ou “Anvers en Mieux”, a donc campé devant l’entrée de l’administration afin “d’accueillir” les participants au débat. Une manifestation annoncée qui a poussé les autorités communales a sollicité un appui important de la police. Une quinzaine de policiers, soutenus par la police montée, étaient ainsi mobilisés.

”Ce n’est pas parce que la N-VA représente une part importante de l’électorat flamand que nous devons accepter les thèses prônées”, estime Patrick Salvi. Sous une pluie battante, les manifestants auront finalement quitté les lieux après l’arrivée furtive de Georges-Louis Bouchez (MR), sans attendre celle de Théo Francken, retardée pour cause d’embouteillage sur le chemin.

Aucune rencontre n’était prévue entre les manifestants et les deux débattant, accueillis par une salle comble. Quelque 400 personnes ont en effet répondu à l’invitation de Jacqueline Galant et des deux élus MR/N-VA.

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