Il tire un coup de feu en direction de la voiture de son beau-frère, après la Fête de la bière à Marche-lez-Ecaussinnes
Quelques mois plus tard, Cédric en veut encore à Jordan, lequel encourt une peine de six mois de prison pour détentions d’armes et de munitions, des menaces et destruction d’une voiture.
- Publié le 18-04-2023 à 16h04
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Pour Jordan, il est temps d’aller se coucher. Le jeune homme revient de l’Oberbayern, la Fête de la bière organisée chaque été à Marche-lez-Ecaussines, et il n’a pas bu que de l’eau. Jordan s’endort sur le canapé. Morphée remplace Dionysos. À l’étage, sa maman est déjà endormie avec ses petits-enfants.
Il est environ cinq heures, le 20 août 2022. Cédric entre dans la maison de sa belle-mère, la porte n’est pas verrouillée. Il demande à Jordan d’appeler sa sœur, avec laquelle il est en dispute de ménage. Il se saisit du téléphone, qui se bloque après trois tentatives de déblocage. Jordan est furieux. Une dispute éclate et réveille la mère de famille, qui descend afin de séparer les deux hommes.
Jordan se saisit d’une arme de chasse. Le canon blesse Cédric à la tempe. Ce dernier monte dans sa voiture, le visage en sang en raison d’une plaie qui nécessitera sept points de suture. Et puis, il entend un coup de feu et le pare-brise de sa voiture éclate en mille morceaux.
Les regrets
Mardi, Jordan a comparu devant le tribunal correctionnel à Mons. Il est prévenu de détention d’armes à feu, de stockage d’armes et de munitions, de port d’armes sans autorisation, de destruction d’un véhicule et de menaces. Il avoue être l’auteur du tir. “Je regrette. Je n’ai jamais eu l’intention de tuer ou de blesser mon beau-frère. C’est le père de mes neveux”, dit-il.
Le ministère public n’a pas retenu la tentative de meurtre, bien que des zones d’impact soient situées à hauteur de la tête du conducteur. Le Code pénal a prévu une peine d’un mois à cinq ans de prison pour les infractions sur les armes. Comme Jordan est inconnu de la justice, le substitut requiert une peine de six mois de prison, assortie d’un sursis, et une amende de cent euros.
L’avocat de Jordan demande au tribunal de retenir le caractère involontaire du coup à la tempe et de constater que son client détenait ses armes de manière légale. Le ministère public demande la confiscation. Une peine de travail est proposée pour le chômeur qui recherche un emploi.
Une victime choquée
Sur le banc des parties civiles, Cédric est encore très choqué de cette agression et très remonté contre son beau-frère. “Si l’arme avait été chargée plus tôt, il m’aurait tiré dessus ! Nous sommes ici et il ne pense qu’à une chose, ses armes ! ”. Pendant de longues minutes, Cédric raconte les menaces dont il a fait l’objet, les insultes aussi. Il ajoute qu’il a pris ses distances avec Jordan, “car il est très dangereux, notamment pour mes enfants”.
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