Atelier relooking dans le train du festival de Dour
Ce mercredi, c’est le coup d’envoi du festival de Dour. Qui a commencé dans le train, depuis Bruxelles, où des centaines de festivaliers se sont pressés dans le «Train des festivals»
Publié le 10-07-2019 à 16h37
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11 h 10 ce mercredi à la gare de Mons. Au quai 3, le train à destination de Saint-Ghislain et Quiévrain est annoncé. Quelques instants plus tard, le train entre en gare, plein comme un œuf, bondé de festivaliers chargés comme des baudets.
Bienvenue dans le train des festivals direction Dour. À côté des portes du wagon, Mathurin s’est frayé un espace pour le trajet vers son quatrième Dour. Le Bruxellois arborant une chevelure rose s’impatiente à l’idée de découvrir le nouveau site des éoliennes et de vivre 5 jours de liberté presque totale.
«Dour, c'est une atmosphère assez spécifique. J'ai déjà été au Pukkelpop, mais en Flandre ce n'est pas la même chose. Le line-up est aussi dingue, mais c'est moins… bordélique», sourit-il.
Noah, gantois, découvrira cette ambiance douroise si particulière pour la première fois, avec une quinzaine d'autres Gentenaars. Il ne doute pas qu'il va s'y amuser, mais «j'espère juste qu'ils sont attentifs au recyclage et à la propreté.»
Bon, pour être honnête, ce n’est pas le fort de Dour, mais on tente de s’améliorer d’année en année. Et puis c’est au festivalier de faire en sorte que Dour soit un événement «eco-friendly».
Et cela commence par prendre le train. Pour encourager les festivaliers à utiliser ses services, la SNCB fait rouler un «train des festivals», repeint du toit aux boggies.

Après avoir emmené les festivaliers à Mol pour le Graspop et Leuven pour Werchter, la rame multicolore est de service ce mercredi entre Bruxelles et Saint-Ghislain pour amener à bon port des milliers de «Douristes».
Le look Dour
«L'extérieur du train a été relooké en mode festival par une voyageuse de Louvain, gagnante d'un concours de design organisé par la SNCB pour l'occasion, explique Elisa Roux, porte-parole de la SNCB. La déco s'inspire notamment des bracelets mis au poignet des festivaliers.»
En plus de voyager dans un train redécoré les festivaliers ont aussi l’occasion de se refaire le portrait avec six stylistes. Leur mission sur le trajet Bruxelles-Saint-Ghislain: relooker les voyageurs en mode «festival de Dour».
Mais c'est quoi le look dourois? «On utilise beaucoup de couleurs, du rose, du turquoise pour un "look sirène", avec un petit peu de brillant.», décrit Sofie Savooi, cheffe de file du Theater Savooi, une troupe de maquilleuses spécialisée dans le maquillage… théâtral.

Et qui a développé une gamme de maquillages spéciale festivals, qui s'adresse tant aux filles qu'aux hommes. «On s'est occupée de beaucoup de barbes…» Une spécialité de la troupe, qui a beaucoup de succès sur Pinterest.
Avant Dour, les Gantoises du «Theater Savooi» ont sévi dans les trains de deux autres festivals. «Nous avons déjà été dans le train pour Werchter et pour le Graspop.»
Du rose et du noir
Des festivals ou rose et turquoise ne sont pas dans les tons dominants. Mais les stylistes s'adaptent. «On a un dépliant dans lequel les voyageurs choisissent le style qu'ils veulent adopter, chaque festival a un look différent.» Au Graspop, c'était plus sombre, idem à Werchter, qui a peut-être connu un effet The Cure…
Pour faire leur job, le plus difficile pour les stylistes a sans doute été de naviguer entre les tentes, les sacs et chaises de camping. «Aujourd'hui le train était vraiment rempli, mais ça a été. On s'habitue à travailler ainsi et puis l'encadrement nous aide aussi», sourit Sofie.
Qui après Dour va ressortir ses pinceaux et ustensiles de maquillage la semaine prochaine pour le Tomorrowland, et le mois prochain sur le chemin du Pukkelpop.
