Colfontaine : l’antenne du musée Duesberg n’ouvrira peut-être pas ses portes
Alors que tout était prêt, la commune ne donne plus signe de vie au collectionneur.
Publié le 31-03-2023 à 11h01
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Le projet était bien ficelé, de nouvelles vitrines avaient été achetées et la convention, relue à de nombreuses reprises, prête à être signée. Aujourd’hui pourtant, le baron François Duesberg n’a plus aucune certitude quant à la possible ouverture d’une antenne de son musée à Colfontaine, au cœur de l’Abbaye de la Court. En effet, du côté de l’administration communale et des élus, c’est le silence radio.
”Je n’ai été alerté de rien, je ne comprends pas pourquoi je n’ai plus aucune nouvelle”, regrette le baron. “Nous préparions tout pour permettre une ouverture rapide des lieux dans les meilleures conditions possibles. Je dois admettre que je suis surpris et que je vis là une petite déception. Je pense que le bourgmestre, s’il tire un trait sur ce projet, commet une erreur car cela aurait été extrêmement positif pour Colfontaine.”
Le collectionneur entendait céder “à titre irrévocable et définitif” près de 150 objets de sa très riche collection. “Le musée Duesberg jouit toujours d’une très belle réputation mondiale. Colfontaine aurait pu en profiter. C’était un projet positif et j’étais de mon côté très fier de pouvoir offrir ce petit cadeau, d’aller au bout de cette dernière aventure. Mais si la commune ne désire pas faire aboutir les discussions, je ne peux rien y faire.”
Si la convention devait être signée par le bourgmestre et le directeur général, c’est bien l’échevin Mathieu Messin (PS) qui était à l’initiative de tout cela. Entre ce dernier et le baron, une réelle amitié s’est nouée ces derniers mois. “Il a tout fait pour que le projet puisse être mené à bien, je ne peux que le remercier pour les efforts déployés”, ajoute le baron.
On connaît le caractère fonceur et pointilleux de ce dernier, pressé par le temps et la maladie. Une échéance – à savoir Pâques – avait été fixée pour l’ouverture de ladite antenne. Ce timing serré aurait-il effrayé les autorités locales ? “Si elles avaient besoin d’un peu plus de temps, nous pouvions en discuter. Mais encore fallait-il que j’en sois informé”, souffle François Duesberg.
L’intérêt même du projet serait-il remis en question par le maïeur ? Ce dernier regretterait-il de ne pas avoir mené lui-même les discussions ? Se targuer d’avoir mené à bien pareil dossier serait en effet un bel argument de campagne, à un peu plus d’un an des prochaines élections. Jeu politique, contretemps ou simple lassitude, difficile à dire. Lucien D’Antonio (PS), bourgmestre, n’a, sans surprise, pas souhaité s’expliquer dans nos colonnes.