Le baron Duesberg ouvre une antenne de son célèbre musée à Colfontaine

François Duesberg souhaite que cette extension soit ouverte pour Pâques.

Emeline Berlier
Le baron a pu compter sur le soutien de l'échevin Mathieu Messin pour mener à bien ce nouveau projet.
Le baron a pu compter sur le soutien de l'échevin Mathieu Messin pour mener à bien ce nouveau projet. ©D.R.

Que la culture soit accessible au plus grand nombre, c’est l’une des missions que le baron François Duesberg s’est données et a tenté de mener tout au long de sa vie, aux côtés de son épouse aujourd’hui décédée. Malgré un âge avancé et un état de santé qui se dégrade plus vite qu’il ne le souhaiterait, le baron entend mener à bien quelques derniers nouveaux projets. Dont l’ouverture d’une antenne de son célèbre musée à Colfontaine.

Ce n’est autre qu’au cœur de l’Abbaye de la Court, au numéro 38 de la rue Wilson, que cette extension sera officiellement ouverte. La commune de Colfontaine souhaitait en effet pouvoir compter ces lieux dans son patrimoine ; c’est désormais chose faite, puisque l’offre soumise au propriétaire privé a été acceptée. Coût de l’opération pour les autorités communales : 465 000 euros (hors frais) et la cession d’un terrain au propriétaire privé.

”Je sens que mon temps est compté. Les rencontres avec le bourgmestre et les échevins s’enchainent afin que tout soit en ordre le plus rapidement possible. J’ai fixé une échéance : il faut que tout soit prêt le 8 avril prochain”, insiste François Duesberg. “La convention est en cours de finalisation. Je me montre extrêmement précis et scrupuleux afin que tout soit en ordre. D’autant que je suis totalement transparent envers la ville de Mons, tenue informée des objets de la collection concernés par ce projet colfontainois.”

Transmettre sa passion

Entre la commune boraine et le baron montois, le coup de cœur est récent. L’histoire est en fait née lorsque ce dernier a aidé la commune à récupérer et à restaurer la statue du Christ de l’église de Petit-Wasmes, alors vendue à un antiquaire. “C’est une petite commune qui cumule les difficultés mais qui mérite d’être aidée et soutenue. Je suis extrêmement heureux de me dire qu’elle pourra profiter de la notoriété du Musée Duesberg, notoriété qui ne décline pas, que du contraire !”

Pour le collectionneur, il s’agit de transmettre sa passion et de céder “à titre irrévocable et définitif” près de 150 objets d’une collection enrichie au fil des années, composée de plus de 300 pendules, de bronzes dorés français, de porcelaines, d’orfèvreries, de bijoux ou encore d’objets de haute curiosité. “Des vitrines nouvellement acquises accueilleront de nombreux petits objets que je suis très heureux de céder. Mais il faut que tout soit parfait, par respect pour la collecte mais aussi et surtout par respect pour les visiteurs !”

D’un franc-parler reconnu et d’une exigence pointilleuse, le baron n’entend pas se désintéresser de cette dernière aventure. “C’est probablement la passion qui m’anime qui me permet d’être encore là alors que ma défunte épouse m’attend patiemment”, sourit-il. “C’est énormément de travail, beaucoup de petites choses à gérer mais je suis heureux et fier d’offrir ce cadeau aux Colfontainois.” Pour rappel, le Musée Duesberg compte deux étoiles au guide Michelin : deux étoiles pour “l’extraordinaire collection de pendules” et, depuis 2015, 2 étoiles également pour la “merveilleuse collection de porcelaines.”

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