Les constructeurs automobiles contrôlés à Colfontaine
5,5 millions€ seront investis pour construire un labo wallon de test de conformité des véhicules, à Colfontaine.
Publié le 17-04-2019 à 18h24
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Entre les émissions polluantes annoncées par les constructeurs automobiles et la réalité, il y a parfois un abysse, comme l’a montré le Dieselgate. Celles-ci peuvent être de 5 à 6 fois supérieures qu’annoncé.
Actuellement, les véhicules passent un test d’homologation avant d’être mis sur le marché. Mais une directive européenne soumettra dès le 1er janvier 2021 les constructeurs à des tests de conformité a posteriori afin de confronter les informations «catalogues» aux conditions réelles d’utilisation.
C’est pourquoi le gouvernement wallon a décidé d’octroyer un subside de 5,5 millions d’euros pour la mise en place d’un laboratoire wallon de test de conformité. C’est l’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP), vigie environnementale de la Wallonie, qui sera chargé d’effectuer ces tests, par souci d’impartialité.
Au-delà de la Wallonie
Ce laboratoire effectuera plusieurs types de mesures. En conditions de conduite réelle tout d’abord, à l’aide d’un système portable de mesures, acheté l’an dernier. En laboratoire ensuite, sur banc d’essai et enfin en comparant les données obtenues.
C'est pourquoi l'ISSeP reçoit un subside de 5,5 millions€ pour construire un banc d'essai sur son site de Colfontaine. L'installation devrait intéresser au-delà des frontières de la région. «Rien n'indique qu'en Flandre ou à Bruxelles on se dote d'un tel équipement. Leurs véhicules seront donc envoyés chez nous», selon le ministre wallon de l'environnement Carlo Di Antonio, qui ambitionne de rentabiliser l'équipement. , tout comme l'ISSeP.
Qui devrait contrôler ses premiers engins en 2021, à l’entrée en vigueur de la directive.
Les véhicules contrôlés seront tirés au sort dans la base de données de la DIV. Sont concernés tous les véhicules Euro 6 immatriculés après le 1er septembre 2019 et les utilitaires de moins de 3,5 tonnes.
Les voitures pourront être contrôlées au cours des cinq premières années jusqu’à 100 000 kilomètres, pour toutes les émissions polluantes. A noter que le test s’adresse au constructeur, qui devra mettre un véhicule de remplacement à disposition du particulier. Et qui paiera aussi la facture, de 15 000 euros par véhicule.