Les parents des élèves de l’école de Petit-Roeulx sont venus exprimer tout le mal qu’ils pensaient de la fermeture de l’établissement
L’échevine de l’Enseignement a pu donner tous les tenants et aboutissants qui ont poussé le collège à faire ce choix.
- Publié le 25-04-2023 à 09h02
- Mis à jour le 25-04-2023 à 09h09
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La fermeture de l’école de Petit-Roeulx a animé tous les débats du conseil communal de Braine-le-Comte de ce lundi. Des parents en colère sont en effet venus exprimer leur ressenti au travers d’une interpellation. Les conseillers communaux d’opposition ont ensuite emboîté le pas pour dire tout le mal qu’ils pensaient de cette fermeture. Une décision prise, justifiée et assumée par le collège, bien qu’il comprend qu’elle soit difficile à accepter.
”L’école de Petit-Roeulx existe depuis des décennies. Elle a marqué tous les enfants qui y sont passés à en croire leur témoignage mais, malgré tout, va peut-être disparaître. Cette école maternelle de village fait partie des deux seules écoles de l’entité à n’accueillir que des élèves de maternelle. Les enfants entre 2,5 et 6 ans ont des besoins particuliers et beaucoup de choses se jouent à cet âge-là dans leur développement. Fréquenter une école où tout est à leur échelle, en étant des petits groupes de classe et avec une ouverture sur le village sont de sérieux avantages pour grandir dans les meilleures conditions et avoir des chances de développer une sécurité intérieure qui permettra de les faire évoluer au fil des années”, exprime un papa en colère au nom de tous les parents d’élèves de l’école.
Il a ensuite exprimé que, pour lui, fermer une école à l’heure actuelle est une aberration tant apprendre dans de petites classes est bénéfique aussi bien pour les enfants que pour les enseignants. “Préserver les établissements où cela est encore possible devrait être une priorité des élus communaux. On nous dit que cela coûte trop cher alors que des alternatives existent. Des subsides peuvent notamment être obtenus en ce sens pour pallier le coût important nécessaire pour la rénovation des deux classes”, poursuit le papa.
La solution envisagée par la majorité – qui consiste en le regroupement des élèves de Steenkerque et de Petit-Roeulx – n’a pas de quoi séduire les parents qui n’ont pas manqué de le dire à la majorité en place. Le choix de certains projets au détriment d’autres comme la rénovation de l’école de Petit-Roeulx fait également réagir. Toutes des interrogations et questionnements dont l’échevine de l’Enseignement, Ludivine Papleux (Braine), a répondu.
Bien qu’utile pour les élèves présents au sein de l’établissement, l’école de Petit-Roeulx comptabilise une diminution de son nombre d’élèves depuis plusieurs années, de quoi la mettre en sursis. “L’école de Petit-Roeulx comprend 14 élèves. Elle est donc en sursis et peut l’être pour deux années consécutives. Depuis quelque temps, on constate une diminution du nombre d’élèves. Ces chiffres ne parviennent pas à remonter la pente malgré les investissements consentis par la Ville. Une analyse démographique révèle qu’il n’y aura pas d’augmentation d’élèves. De plus, il n’y a pas de projet immobilier à Petit-Roeulx. Nous ne risquons dès lors pas d’avoir des classes bondées même en regroupant les écoles de Petit-Roeulx et Steenkerque”, répond Ludivine Papleux.
Un choix difficile à prendre
Des choix financiers ont donc dû être réalisés par la Ville. “En 2021, le collège a commandé une étude à un bureau d’études pour connaître le coût que demanderait une remise en conformité des lieux. Cela demanderait entre 431 600 et 530 400 euros. Il a donc fallu faire des choix dans le cadre de notre plan de gestion”, poursuit Ludivine Papleux.
Des choix qui ont donc mené à la fermeture de l’école de Petit-Roeulx. Le faible nombre d’élèves, la vétusté du bâtiment et le coût énergétique qui en découle ont poussé les élus locaux à faire ce choix. “Nous nous entendons bien que cette décision est difficile à accepter sur le plan humain aussi bien pour les enfants, les parents que pour la direction et les enseignants”, ajoute Ludivine Papleux qui rappelle également qu’aucun courrier n’a été envoyé suite à l’annonce d’une potentielle fermeture. Des rencontres ont ensuite eu lieu afin de donner tous les tenants et aboutissants du dossier aux différentes parties. Elles ont ainsi pu, notamment, savoir qu’aucune perte d’emploi ne serait liée à cette fermeture.
L’octroi de subsides, relevé comme solution pour pouvoir maintenir l’école en vie n’est pas non plus réalisable tant les coûts pour la Ville resteraient importants. “Le transfert dans l’école de Steenkerque permettra aux enfants de suivre le même type d’enseignement que celui qu’ils avaient dans l’école de Petit-Roeulx. Les enseignants sont aussi attentifs aux attentes et besoins des élèves. Elle accueille d’ailleurs des élèves aux besoins particuliers.” Un changement qui n’impacterait donc que très peu les élèves.
Les parents ne décolèrent pas
Des arguments qui n’ont pas totalement convaincu les parents. “Si le nombre d’élèves n’augmente pas, c’est parce qu’il n’y a pas de réel projet autour de l’école de Petit-Roeulx. Si nous sommes venus aujourd’hui, c’est spécifiquement pour trouver des manières de promouvoir cette école qui a déjà un enseignement de qualité. La qualité de l’enseignement à Steenkerque n’est pas remise en cause mais bien la taille des classes. Notre pétition avait pour but de réveiller des consciences et de permettre la pérennité de l’école”, conclut le papa.