Grève à EpiCURA : “Nous sommes arrivés avec des propositions concrètes, nous pensions être proches d’un accord”
La direction regrette ce blocage alors que toutes les revendications ont été entendues.
- Publié le 02-06-2023 à 13h02
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Ce vendredi, la CNE annonçait un mouvement de grève au sein des hôpitaux EpiCURA d’Ath, Baudour et Hornu. En cause, les difficultés du secteur des soins de santé, le manque de personnel, une surcharge de travail. Des difficultés dont la direction se dit bien consciente mais cette dernière regrette qu’une action syndicale soit maintenue alors qu’une proposition concrète avait été formulée. Au bout de huit heures de négociation, un protocole d’accord devait être signé. Le SETca y était favorable, la CNE pas.
”On comprend le malaise, on ne nie pas la pénurie d’infirmiers, on est conscient de la surcharge de travail et on regrette que les fonds Blouses Blanches n’aient pas été suffisants”, insiste François Burhin, directeur général. “C’est une réalité avec laquelle nous devons composer. Les vocations pour le métier ne sont pas très nombreuses et la crise sanitaire a mis en exergue ses difficultés.”
Pour autant, la direction est arrivée avec des propositions très concrètes. À savoir la prolongation de contrat de 15 ETP jusqu’à la fin de l’année plutôt qu’avril dans un premier temps et septembre dans un second temps, l’engagement de 9 ETP (trois par site) aides-soignants au sein d’équipes mobiles, destinées à renforcer les services. Ou encore l’arrivée d’un éducateur en pédiatrie.
”En pédiatrie, certains enfants sont placés par le juge mais ne nécessitent pas de soins médicaux. La présence d’un éducateur permettrait de libérer du temps infirmier. Nous nous montrons créatifs, nous ne promettons pas de choses que nous ne pourrons pas tenir. Engager plus d’infirmiers ? On aimerait, mais il n’y en a pas sur le marché. Nous pensions être proches d’un accord, il ne manquait plus que la signature.”
Une signature qui n’est donc pas intervenue malgré des négociations qui semblaient positives. “Nous avons bien sûr pris nos dispositions pour maintenir le service minimum. Mais nous ne parvenons pas à identifier le point bloquant pour la CNE.”