Boussu : le groupe d’opposition relance l’idée de fusionner les communes du Borinage
Les élus estiment que les communes comme les citoyens auraient tout à y gagner.
Publié le 07-05-2023 à 13h01
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L’idée n’est pas neuve. À maintes reprises, elle a été évoquée par l’un et l’autre, mais plus particulièrement encore par le bourgmestre de Boussu, Jean-Claude Debiève (PS), qui estimait encore il y a peu qu’une fusion entre les communes boraines était une nécessité. “Il en va de la survie du Borinage”, disait-il même. Ses homologues, s’ils ne se montraient pas fermés à l’idée d’y réfléchir, ne souhaitaient cependant pas brusquer les choses.
Aujourd’hui, c’est à l’initiative du groupe d’opposition boussutois Agora que le sujet pourrait revenir sur la table. “Une fusion des communes permettrait de réaliser des économies d’échelle. En regroupant les moyens et les compétences des différentes communes, il devient possible de réduire les coûts de fonctionnement. Cela concerne notamment les dépenses liées au personnel, à l’entretien des bâtiments ou encore à l’achat de matériel”, estime Cyril-Terence Mascolo, chef de groupe.
Mieux répondre aux défis
”Une fusion des communes permettrait également de rationaliser les services et d’optimiser leur fonctionnement, ce qui se traduirait par une meilleure qualité de service pour les citoyens. En outre, une fusion des communes permettrait de renforcer la capacité d’action des élus locaux. En regroupant les différentes communes au sein d’une seule entité, il devient possible de coordonner les actions et les projets de manière plus efficace. Cela permettrait notamment de mieux répondre aux défis liés au développement économique, à l’aménagement du territoire ou encore à la transition écologique.”
L’argument majeur, celui que les élus favorables aux fusions avancent généralement, concerne le poids politique que pareille “alliance” pourrait peser. “Une fusion des cinq communes de Dour, Colfontaine, Boussu, Quaregnon et Saint-Ghislain permettrait de créer une entité regroupant plus de 102 000 habitants, dépassant ainsi la ville de Mons qui compte 96 540 habitants. Cela constitue un avantage considérable pour la nouvelle entité en termes de poids politique, de capacité d’action et de ressources disponibles pour répondre aux besoins des citoyens.”
"Un impact positif pour le développement économique et social de la région"
Fonds Feder, politique des grandes villes,… Les subsides importants sont aujourd’hui accordés en priorité aux territoires les plus peuplés. “Ce serait aussi un plus pour l’attractivité de la région : une grande commune est en mesure d’offrir un éventail de services plus large et plus diversifié, ainsi qu’une plus grande capacité d’investissement dans les infrastructures et les équipements publics. Cela peut contribuer à attirer de nouveaux habitants, entreprises et investisseurs, ce qui aurait un impact positif sur le développement économique et social de la région”, estime encore Agora.
”Il est vrai que la fusion des communes peut susciter des craintes chez certains citoyens, qui redoutent notamment une perte de proximité et une dégradation de la qualité de service. Pourtant, ces craintes ne sont pas justifiées. Une fusion des communes ne signifie pas la suppression des services de proximité. Au contraire, elle permet de les renforcer en les coordonnant et en les mutualisant. De plus, les élus locaux continuent d’être présents sur le terrain et d’assurer le lien avec les citoyens."
Persuadé que l’union fait la force, le groupe d’opposition appelle les différents bourgmestres à se réunir et à ouvrir le débat. “Les citoyens doivent être impliqués dans cette réflexion, afin de pouvoir exprimer leurs besoins et leurs attentes. Les différentes parties prenantes doivent travailler ensemble pour définir une vision commune et pour élaborer un projet qui réponde aux besoins et aux spécificités de chaque commune.”
Cela ne pourrait cependant pas se faire de manière autoritaire, les communes devant rester libres de se regrouper ou non.