"Souvenirs du carnaval de Binche", ou comment le carnaval a inspiré l’art
"Souvenirs du carnaval de Binche" dévoile comment le carnaval de Binche a inspiré des productions artistiques, de la peinture à la pub.
Publié le 10-12-2021 à 10h47
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Après "Carnaval de Binche, mémoire en images", qui retraçait deux siècles d’archives du carnaval de Binche, Frédéric Ansion, gille et mémoire du carnaval, remet le couvert avec un nouvel ouvrage intitulé "Souvenirs du carnaval de Binche". Si ce livre est un nouveau parcours inédit dans les archives du carnaval, il se distingue de son prédécesseur de par la nature de ses archives, comme nous l’explique l’auteur.
"La façon de traiter du carnaval n’est plus faite d’une manière chronologique, mais plutôt d’une manière thématique. Comment le carnaval a-t-il été traité dans l’art, dans la littérature, dans la poésie, en musique, comment des artistes ont été inspirés par les couleurs et les vibrations que procure le carnaval de Binche. Je trouvais important de mettre cela en valeur car ça n’a été, à ma connaissance, jamais publié."
On retrouve dans l’ouvrage des artistes comme les peintres Louis Buisseret et Fernand Verhaegen, qui ont magnifié le carnaval dans des œuvres idéalisées, ou encore Pierre Alechinsky, qui tira naturellement le carnaval vers des contrées surréalistes. Au rayon poésie, Frédéric a notamment exhumé un écrit de Julos Beaucarne. "C’est déroutant à lire, on essaie de se mettre à la place des écrivains et on se rend compte que ça a inspiré de manière parfois tout à fait irrationnelle et irréelle. C’était intéressant d’imaginer ce qu’un artiste ressent du carnaval en analysant ses œuvres."
Le carnaval a aussi inspiré des bandes dessinées, mais aussi de la publicité. Pour le meilleur et pour le pire, dans ce dernier domaine. "Tout dépend de la manière dont c’est fait. Si c’est pour mettre en avant un aspect régional, ce n’est pas nécessairement dérangeant. Mais si c’est pour en faire un produit purement financier, je trouve que c’est un peu malsain de vouloir tirer profit de quelque chose d’immatériel et qui ne s’explique pas. Mais si on se sert du gille, il faut aussi reconnaître qu’il y a une reconnaissance."
L’aspect photographies et archives est également majeur. "Un des documents inédits, et c’est un peu ce qui a été le déclencheur du livre, est la photo la plus ancienne d’un gille que j’ai pu trouver, qui date de 1875, et où le gille a son chapeau, mais aussi son masque. Je me suis dit qu’il fallait partager cette trouvaille. Et tout est parti de là."
Le livre se conclut sur un chapitre intitulé "Plus Oultre", en hommage aux artisans qui ont bien besoin d’un soutien actuellement, et au "non-carnaval" de 2021. En touchant du bois de ne pas revivre le même non-événement en 2022.
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