12 élèves du Sacré-Cœur de Mons en finale du concours scientifique Cansat

Répartis en deux équipes, les élèves auront l’occasion de représenter la Belgique lors du concours européen s’ils parviennent à s’imposer les 20, 21 et 22 avril prochains.

Florian Ducobu
Deux équipes du Sacré-Cœur de Mons sont parvenues à se hisser en finale du concours Cansat.
Deux équipes du Sacré-Cœur de Mons sont parvenues à se hisser en finale du concours Cansat. ©D.R.

Sous l’impulsion de leur professeur de sciences, François Stras, 12 élèves de l’Institut du Sacré-Cœur de Mons sont parvenus à atteindre la finale du concours scientifique national “Cansat”. Pour parvenir jusque-là, ils ont dû confectionner un système électronique comprenant un capteur de pression, de température ainsi qu’un petit ordinateur et une radio qu’ils ont introduits dans une canette de coca. Ils ont ensuite dû connecter toutes les composantes électroniques ensemble pour pouvoir enregistrer les valeurs de température et de pression et les envoyer d’une radio à une autre. Ils ont également su convaincre le jury et les autres concurrents lors d’une présentation de cinq minutes en anglais.

Nous participons au concours depuis deux ans maintenant. De la publicité avait été faite dans les écoles afin de faire connaître le concours. En voyant cela, j’ai demandé aux élèves si certains étaient volontaires pour y participer. Nous avions ainsi pu constituer trois équipes de six élèves dont une a assez rapidement abandonné à cause de la charge importante de travail que cela demande. Les deux autres se sont hissées en finale à l’issue de plusieurs épreuves”, explique François Stas, professeur en charge du projet.

De nombreux composants électroniques sont connectés ensemble dans une canette.
De nombreux composants électroniques sont connectés ensemble dans une canette. ©D.R.

Les premières étapes du concours ont consisté en la réalisation d’un rapport scientifique pour montrer les états d’avancement du projet. Sur 39 équipes au départ, deux équipes du Sacré-Cœur sont parvenues à franchir les étapes pour faire partie des 24 équipes finalistes. “La finale donne l’accès à la base militaire d’Elsenborn où nous allons pouvoir réellement placer nos canettes dans une roquette qui sera envoyée à deux kilomètres de haut. À cette hauteur, la roquette explosera pour expulser notre canette. Cette dernière redescendra tout doucement grâce à son parachute tout en mesurant la pression et la température au fur et à mesure. Les données seront envoyées par radio aux élèves qui attendront au sol”, poursuit François Stas.

Pour départager les 24 équipes finalistes, plusieurs critères entreront en ligne de compte. La fiabilité de la mesure aura évidemment toute son importance. Les élèves auront également le choix de faire des missions supplémentaires qui peuvent faire la différence. “Une de nos équipes a, par exemple, choisi d’alimenter tout le système avec un panneau solaire plutôt qu’avec une batterie. L’autre a choisi de ralentir la chute en mettant une hélice. L’originalité des idées apportera donc des points supplémentaires”, ajoute François Stas. La qualité de la présentation devant un jury et la communication vers l’extérieur seront également prises en ligne de compte.

Un projet intéressant et enrichissant pour les élèves mais également pour leurs professeurs. “Les professeurs d’anglais et de sciences doivent collaborer pour permettre d’apprendre le vocabulaire adéquat pour le concours. Au niveau de l’expression orale, un travail est également réalisé avec les professeurs de français pour que les étudiants puissent adapter leur langage à leur public. C’est vraiment enrichissant pour eux comme pour nous. Les élèves apportent parfois des solutions auxquelles je n’avais même pas pensé. Nous rencontrons des contraintes auxquelles nous ne sommes pas confrontés habituellement qui nous obligent à nous dépasser également”, indique François Stas.

Le travail de toute une école sera donc peut-être récompensé les 20, 21 et 22 avril prochains lors de la finale du concours. Les élèves passeront alors 48 heures sur la base militaire d’Elsenborn. La première journée sera dédiée à la vérification électronique des ingénieurs. Le lendemain, les lancements auront lieu. Enfin, le troisième jour, les élèves et leur professeur se rendront dans un hôtel de conférence afin de se mettre dans le bain des conférences scientifiques. S’ils parviennent à s’imposer, ils seront alors conviés à un séjour à l’étranger pour représenter la Belgique lors d’un concours européen. C’est évidemment tout le mal que nous leur souhaitons.

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