Mons : une motion votée à l’unanimité pour réclamer la libération d’Olivier Vandecasteele
Georges-Louis Bouchez a de son côté insisté sur la prudence à adopter lorsqu’il s’agit de voter des motions.
Publié le 05-02-2023 à 17h07
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La démarche est commune à de nombreux conseils communaux de la région, et plus généralement de la province de Hainaut ou du pays. À Mons, les élus locaux ont officiellement manifesté leur soutien à Olivier Vandecasteele et ses proches et réclamé la libération du Tournaisien, arbitrairement détenu en Iran depuis février 2020 et condamné à 40 années de prison et 74 coups de fouet. Le dossier reste extrêmement sensible. À ce stade, aucune issue favorable ne semble se profiler.
À Mons, une motion portée par le PS et Ecolo vient d’être votée à l’unanimité du conseil communal. “Nous estimons que les libertés fondamentales transcendent l’intérêt communal”, a souligné Cédric Mélis (PS). “Les conditions de détention d’Olivier Vandecasteele sont inhumaines et accablantes. Il a vécu un simulacre de procès, a été condamné à 40 années de prison. Le manque de perspective, l’injustice flagrante donc il est victime et les traitements inhumains subis mettent à mal sa santé. ”
Et de poursuivre : “que le conseil puisse exprimer sa solidarité nous paraît essentiel : on ne peut pas rester insensible à cette situation. ” Samuel Quiévy (Ecolo) a de son côté insisté sur la nécessité de relayer et de soutenir la campagne de mobilisation et de pression menée par les proches de Tournaisien et soutenue par Amnesty International. À ce jour, la pétition (https://www.amnesty.be/ovdc) réclamant sa libération immédiate a recueilli plus de 22 600 signatures.
Concrètement, le conseil demande au collège communal trois choses. D’abord, de transmettre la motion adoptée au gouvernement fédéral, à l’ambassadeur de Belgique en Iran et à l’ambassadeur de l’Iran en Belgique, afin de “mettre en œuvre toutes les procédures diplomatiques possibles pour faire libérer Olivier Vandecasteele de toute urgence, de veiller à la dignité de sa détention. Ensuite d’inviter le premier ministre, le ministre de la justice et la ministre des affaires étrangères à prendre une initiative internationale, par exemple sous la forme d’un nouveau traité ou d’une nouvelle déclaration internationale contre les prises d’otages étatiques.”
Enfin, de diffuser par différents canaux de communication une invitation aux Montois et au personnel communal à signer la pétition via Amnesty International. Si la motion a bel et bien été adoptée à l’unanimité, du côté de Mons en Mieux, Georges-Louis Bouchez a formulé quelques remarques. “Tout le monde partage le même objectif mais je m’interroge toujours sur la question de l’intérêt communal”, explique-t-il.
“Je comprends la volonté de se montrer solidaire mais attention au contenu des motions que l’on présente et signe. Les enjeux sont parfois très sensibles et compliqués et l’on n’a pas toujours connaissance de toutes les informations qui alimentent le dossier. L’Iran est dans une logique de chantage et le risque, en tentant de mettre la pression, est de faire monter les enchères et de faire pire que mieux.”
Le bourgmestre, Nicolas Martin (PS), a quant à lui rappelé que Mons, en tant que chef-lieu du Hainaut, se devait d’exprimer sa solidarité face à une situation des plus dramatiques.