La ville de Mons n’envisage pas les feux d’artifice à bruit contenu
En cette période de fêtes, certains citoyens s’y étaient montrés favorables.
Publié le 03-01-2023 à 08h14
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Le débat a une nouvelle fois enflammé la toile, en cette période de fin d’année et de festivités. Dans plusieurs communes en effet, le passage à l’an neuf aurait dû être fêté au son des feux d’artifice. À Mons, les conditions météorologiques – et notamment les fortes rafales de vent – auront eu raison de la tradition. Une aubaine pour la cause animale et ses défenseurs. Chaque année, les bruits de détonation provoquent en effet l’agitation, le stress ou la fugue des chiens, chevaux, bovins et autres oiseaux, et, dans les cas les plus dramatiques, leur décès, à la suite de crise cardiaque.
D’aucuns réclament leur annulation pure et simple, là où d’autres défendent ardemment leur utilisation. Entre les deux, des alternatives existent pourtant. Ces feux d’artifice à bruit contenu ont été spécifiquement conçus afin d’éviter les nuisances sonores en étouffant l’explosion au moment de la détonation. Le niveau sonore avoisine en général les 60 ou 80 décibels, contre 160 dB de moyenne pour les feux traditionnels. Une façon de mettre le paquet pour les yeux en épargnant les oreilles… Mais cette solution n’est encore que trop peu privilégiée.
Du côté de la ville de Mons, le changement n’est d’ailleurs pas à l’ordre du jour. Ni pour le passage à l’an neuf, ni pour d’autres festivités majeures comme le Doudou. “Les feux silencieux ont déjà été envisagés mais c’est relativement coûteux et les alternatives ne sont pas suffisamment qualitatives”, nous répond-on du côté de l’administration. “Au niveau de la législation, notre règlement de police autorise les feux d’artifice moyennant une autorisation du bourgmestre.”
Une disposition qui doit permettre de limiter l’usage des feux d’artifice mais qui, dans les faits, n’est pas toujours respectée. La ville se contente donc de rappeler aux particuliers les conséquences de l’utilisation de feux d’artifice et pétards, sans pour autant privilégier elle-même les alternatives existantes. “Il n’est pas rare de constater que des animaux, dont l’ouïe est plus fine et sensible que la nôtre, sont victimes de ces détonations soudaines. Stress, fuite, accident de la route et même crise cardiaque, peuvent être occasionnés”, peut-on ainsi lire sur le site de la ville.
“Voici quelques conseils : garder les animaux domestiques à l’intérieur, garder les animaux de prairie dans l’étable, veiller à ne pas allumer de feux d’artifice à proximité d’un animal, avertir les voisins ayant des animaux. Sachez qu’il existe des alternatives aux feux d’artifice classiques : le feu d’artifice à bruit contenu. Il permet de diminuer considérablement le volume sonore, sans altérer la qualité du spectacle et ainsi protéger nos animaux. Ne gâchez pas ces moments festifs, prenez toutes les précautions nécessaires et restez prudent !”
À Tournai, la ville testait cette année les feux d’artifice à bruit contenu. La ville de Mons pourrait-elle prendre exemple et ainsi favoriser le bien-être animal ? Dans l’attente, les pros et les anti poursuivront leurs échanges sur la toile, notamment.