Arrêt de travail à EpiCURA Baudour: un mail annonce des licenciements, le personnel craint pour son avenir (VIDEO)
Le SETca a rencontré la direction ce lundi matin.
Publié le 10-10-2022 à 13h09 - Mis à jour le 10-10-2022 à 12h21
Ce lundi matin, une partie du personnel administratif d’EpiCURA, soutenu par quelques travailleurs d’autres services, observait un arrêt de travail sur le site de Baudour. En cause, un e-mail envoyé jeudi par la responsable du personnel, indiquant que des pertes d’emplois n’étaient pas à exclure compte tenu des difficultés financières du groupe hospitalier, confronté à une explosion des coûts du matériel et de l’énergie.
"On craint que les contrats à durée déterminée ne soit pas renouvelés, que la charte de travail soit répartie sur le reste du personnel et que les patients en pâtissent", explique Najat, qui est venue soutenir ses collègues. Soutenus par le SETca, le personnel a exprimé ses craintes quant à l'avenir. "C'est un mail qui a mis le feu aux poudres et suscité des réactions vives", confirme Patrick Salvi. "Nous contesterons tout licenciement au sein d'EpiCURA."
Une délégation syndicale a pu rencontrer la direction. Elle est sortie rassurée de cette rencontre. "Le message est rassurant, le directeur nous a dit que cet e-mail n'aurait jamais dû partir et qu'il n'envisageait pas de licencier du personnel, même si aujourd'hui, la masse salariale dépasse de 30 équivalents temps plein." Le syndicat s'est de ce fait montré rassurant face aux travailleurs, même s'il assure qu'il restera attentif à la situation, estimant que d'autres pistes d'économie doivent être exploitées avant d'éventuels licenciements.
François Burhin, directeur général du groupe hospitalier, évoque de son côté "un excès de zèle" de la part de l'auteur de l'e-mail controversé. "Je comprends ce mouvement de grogne", assure-t-il. "Il est vrai que nous sommes attentifs à notre budget, comme toutes les institutions et entreprises. Le risque de dérapage est important mais par contre, EpiCURA n'a pas du tout l'intention de licencier. Nous ne sommes jamais passés par des licenciements secs et nous ne comptons pas commencer aujourd'hui."
Le directeur précise encore que si des mesures d'économie devaient être prises, les informations seraient réservées en primeur au conseil d'entreprise. "Nous travaillons de manière étroite avec les organes de concertation. Ce n'est pas notre manière de faire, ce n'est pas notre style de management. Des réorganisations, il y en a toujours dans le secteur hospitalier, mais des licenciements et du non-respect, ça non."
Le personnel a finalement repris le travail aux alentours de 9h30, quelque peu rassuré.