Le site de Durobor fera l’objet d’une reconversion

Dans un premier temps, le site devrait être dépollué et désenclavé.

Elisa Megna
Le site de Durobor fera l’objet d’une reconversion
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Hier était présenté le Master Plan stratégique de redéploiement destiné à la reconversion du site Durobor. Depuis le 11 mars, un prestataire a été désigné afin de traduire les enjeux du site de l’ancienne gobeleterie, fermée pour faillite en mai 2019. Dans un premier temps, en mai 2020, le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Économie mandatait la SOGEPA, l’outil financier du gouvernement wallon spécialisé dans la reconversion de sites industriels pour assainir et redéployer le site de près de 10 hectares. Celui-ci devrait ensuite faire l’objet d’une dépollution.

Par ailleurs, l’idée première de ce plan de reconversion est de désenclaver le quartier des Carrières dans lequel se trouve l’ancien site industriel en créant une voirie qui le relierait à la chaussée du Roeulx. Enfin, à terme, la future exploitation des lieux devrait permettre l’installation de nouvelles activités économiques, de logements ou d’autres possibilités actuellement à l’étude.

"Les éléments du projet seront à discuter avec les riverains. Nous pourrions imaginer une voirie et une mobilité cyclo-piétonne pour désenclaver", explique Fabienne Winckel (PS), la bourgmestre de Soignies. "L’important pour nous, c’est cela et la dépollution du site. Pour les aménagements futurs, nous aimerions garder une mixité d’options avec une activité entrepreneuriale plus petite. L’activité ne sera pas aussi importante que Durobor. Par exemple, nous n’avons plus de place pour les PME qui veulent s’installer dans le centre de Soignies. Nous pourrions donc imaginer qu’elles viennent s’installer ici. Pourquoi pas également aménager des espaces verts,… Dans un premier temps, nous aimerions déposer une fiche Feder pour dépolluer le site. Il faut rendre celle-ci le 24 mai".

Pour Alphaville et XMU, les deux bureaux d’architecture qui travaillent en collaboration sur l’étude du projet, il serait intéressant d’organiser une balade urbaine. Durant 2 ou 3 heures, les riverains pourraient alors visiter le site, poser des questions et faire part des attentes qu’ils auraient quant à la reconversion des lieux.

La transformation d’un ancien site préexistant permettrait alors de ne pas devoir construire sur des espaces verts. Une opportunité conséquente pour le ministre wallon de l’Aménagement du territoire et de l’Économie.

"Notre objectif est de pouvoir requalifier un certain nombre de lieux qui ont été prestigieux dans notre passé, notre activité industrielle", explique Willy Borsus (MR). "Je pense que c’est une forme de respect que nous devons au passé que de tout faire pour tracer l’avenir de sites, d’usines, de territoires et de lieux comme celui-ci. Ce qui est un fil conducteur, maintenant, des politiques d’aménagement du territoire, c’est de veiller à avoir une relation à l’espace, une relation beaucoup plus résiliente de manière à consommer progressivement beaucoup moins ce que l’on appelle les "green fields". C’est-à-dire ces terrains non artificialisés, non bâtis. À l’évidence, le fait de pouvoir requalifier des sites comme ceux-ci participe bien sûr au fait de ne pas, par conséquent, devoir consommer autant de terres non artificialisées".

À terme, le projet de reconversion du site permettra de créer une nouvelle dynamique dans le sud de Soignies. L’ensemble des coûts relatifs à l’adaptation des lieux sera établi par la Spaque et défini en 2023, quand l’ensemble des projets à mettre en œuvre sera déterminé.

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