Frédéric Sojcher a présenté "le cours de la vie", son nouveau film, à Virton
Le réalisateur Frédéric Sojcher était à Virton il y a quelques jours pour présenter son nouveau film: "Le cours de la vie", avec Agnès Jaoui, Jonathan Zaccaï et Géraldine Nakache.
Publié le 06-05-2023 à 06h00
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/CKOJK5RVNVHA5KMJ6TQN6TQVEM.jpg)
Le pitch: Noémie est une célèbre réalisatrice. Elle est invitée à donner une masterclass sur le cinéma dans l’école de Vincent à Toulouse. Si les retrouvailles sont un peu gauches, tous deux vont progressivement retrouver une certaine complicité et se remémorer leur passé. Car Vincent n’est pas juste le directeur, il est également le premier amour de Noémie. Le temps d’une journée ponctuée par les échanges avec les étudiants, les souvenirs vont remonter à la surface et bouleverser les deux protagonistes.
"L’histoire est tirée d’un livre écrit par Alain Layrac sur le scénario et qui raconte comment sa vie peut inspirer les films. Quand il avait 20 ans, son frère est mort d’un cancer ce qui a marqué son écriture. Quand j’ai lu ce livre, j’ai aimé que ce ne soit pas un manuel et j’ai voulu l’adapter en film mais en y intégrant une histoire d’amour. Il a alors accepté qu’on adapte son livre", explique Fréderic Sojcher.
L’accent sur la femme
Dans le rôle de la réalisatrice, inspirée d’Alain Layrac, on retrouve Agnès Jaoui. "Nous avons eu très vite envie qu’une femme tienne le rôle principal car il n’y a pas assez de femmes dans cette situation, en particulier celles de plus de 50 ans. J’ai réalisé cinq longs-métrages jusqu’à présent et dans quatre d’entre eux, le personnage principal est incarné par une femme. Agnès Jaoui n’est pas seulement actrice, elle est également scénariste et réalisatrice. Elle est donc entièrement crédible dans ce rôle".
Si le film alterne les plans et les rythmes en jouant sur les cours de la masterclass et l’histoire d’amour en parallèle, c’est grâce au chef opérateur. "Il est responsable de l’image sur le tournage et permet de raconter l’histoire par la caméra. Les acteurs comme la musique sont les vecteurs de l’émotion. Ce qui n’est pas dit, le sous-texte, est aussi important que ce qui est exprimé. Le rôle du réalisateur est de réunir ces talents (acteurs, scénaristes, compositeurs, etc.) et de les guider dans la même direction pour que l’histoire soit vécue émotionnellement".
Transmettre une passion et des émotions
S’il enseigne également le cinéma à Paris, Fréderic Sojcher, qui est de nationalité belge, réalise des films depuis ses 15 ans et a notamment fait tourner Serge Gainsbourg dans son court-métrage à 18 ans. "Aujourd’hui, je fais l’accompagnement du scénario et de la réalisation des films des étudiants. Mon grand bonheur est de voir que les films de certains de mes anciens étudiants continuent à faire des films qui sont sélectionnés au Festival de Cannes notamment".
Fréderic Sojcher se considère donc comme l’alter ego de Jonathan Zaccaï qui interprète le directeur et qui est un ami d’enfance. "À la différence de ce dernier, j’ai décidé de continuer à réaliser tout en enseignant. Je ne suis pas résigné comme son personnage".
Les nombreux spectateurs présents au ciné Patria de Virton ont multiplié des questions au cinéaste.
Le souhait du réalisateur ? Que ce film puisse aussi intéresser les non-cinéphiles, ceux qui ne se rendent pas régulièrement dans les salles. "Il est important pour moi de partager des émotions ensemble grâce à un film".