Virton obtiendra-t-il à nouveau son maintien hors terrain ?

Virton entame une action judiciaire contre les subventions étrangères à de certains clubs de football dans le monde professionnel.

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 Virton’s p. BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR
Virton’s p. BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR ©BELGA

Décidément, on n’en finira pas! Virton vient à nouveau d’entamer une action judiciaire pour tenter d’assurer un maintien qui, sur le plan sportif, ne tient plus qu’à un fil. En 2020, après une brillante campagne sur le terrain, la direction virtonaise avait entamé une longue procédure afin de décrocher une licence qui lui avait été refusée par la Commission ad hoc (en raison d’un dossier bien mal torché au départ, il est utile de le rappeler). L’an dernier, après une saison blanche puis une campagne 2021-22 soldée par une dernière place au classement, c’est grâce au refus de la licence de Mouscron que les Virtonais avaient pu obtenir leur salut. Et cette fois, alors que les revers s’enchaînent, que ses chances d’échapper à la dernière place du classement sont peu élevées et que tous les clubs de Pro League ont obtenu leur licence, on pouvait se demander si le matricule 200 n’allait pas une nouvelle fois sortir un lapin de son chapeau.

La chasse aux «Clubs – États»

C’est fait depuis ce jeudi et la révélation d’une nouvelle action en justice. On vous passe ici tous les détails du (très long) communiqué publié par l’Excelsior, mais sachez qu’il y est question des subventions étrangères accordées à certains clubs de football, et en particulier ceux que la direction virtonaise qualifie de «Clubs-États» au sein de l’Union Européenne.  Citant notamment les exemples du PSG et d’Eupen, soutenus par le Qatar, de Manchester City, par les Émirats Arabes Unis, ou de Newcastle, par l’Arabie Saoudite, l’Excelsior juge que ces situations «faussent de manière dramatique l’écosystème européen du football, ces clubs bénéficiant d’un doping financier, notamment par le biais d’accords de sponsoring artificiellement gonflés mais aussi – plus directement – par des injections de capitaux. […] Ainsi dopés financièrement, ces Clubs-États génèrent une inflation des sommes des transferts et des salaires des joueurs, pour ensuite – au moyen de la puissance sportive ainsi artificiellement acquise – fausser les compétitions.»

L’Excel s’oppose à la licence de Lommel

Plus précisément, concernant la Division 1B, l’Excelsior estime que le SK Lommel, qui fait partie du City Football Group et reçoit donc des fonds d’Abu Dhabi, «en dehors de toute rationalité économique», viole de la sorte les droits de la concurrence. À titre d’exemple, précise le communiqué, alors que le budget de Virton «tourne aux alentours des 5 millions, Lommel vient récemment de bénéficier d’une nouvelle injection de capital à concurrence de 16,8 millions de sa maison-mère, ce qui lui a notamment permis d’obtenir sa licence professionnelle.»

En conséquence, l’Excelsior s’oppose à l’octroi de la licence de Lommel. Et, sur un plan plus général, a déposé une plainte auprès de la Commission européenne pour que celle-ci mette un terme aux «subventions étrangères faussant le marché du football professionnel.» Les Virtonais ajoutent qu’ils n’hésiteront pas à saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour faire valoir leurs droits. La direction du club précise aussi qu’elle ne fera pas de commentaires supplémentaires à ce sujet…

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