Virton : le Zigomar du Centenaire baptisé à l’occasion des 100 ans de la confrérie (vidéo)
À l’occasion de la fête du printemps, la confrérie royale des Zigomars, à Virton, a célébré ses 100 ans avec une nouvelle recrue de choix.
Publié le 01-05-2023 à 20h23 - Mis à jour le 01-05-2023 à 20h43
Le 1er mai est traditionnellement synonyme de fête la confrérie royale des Zigomars. Ce lundi, jour férié, les Gaumais se sont une nouvelle fois réunis au lieu-dit La Mère Dieu, dans les bois de Rabais pour déguster la nouvelle cuvée du Zigomar, ce célèbre apéritif sucré conçu à base de cidre et d’aspérule odorante par Eugène Munaut dans les années 60 et concocté ensuite de manière artisanale par la confrérie du même nom. Cette édition a une saveur toute spéciale pour les membres de la confrérie puisque cette dernière célèbre ses 100 ans !
Créée par une poignée de gais lurons en 1923 (Gustave Champagne, Georges Behin ou encore Hilaire Petit et Felix Sternon) avec un repaire situé dans un premier temps au Faubourg d’Arrival, elle avait, à ses débuts, pour but de célébrer la culture gaumaise. Elle fut intégrée dans le folklore régional durant les années 50 et a inspiré bon nombre d’artistes comme Ernest Bernardy et Fernand Tomasi. Ces derniers lui ont en effet dédié certaines de leurs œuvres. À l’occasion de ce jubilé, la confrérie royale a donc publié un ouvrage, "Le Mystère de la Mère-Dieu ! Cent ans d’histoire". Celui-ci retrace les faits marquants de son histoire et réunit quelques souvenirs de ses membres.
Une recrue spéciale pour les cent ans
Cette année d’anniversaire marque une intronisation un peu particulière. Matisse Milang, fils et petit-fils de Zigomar, a été baptisé "Zigomar du Centenaire" avec le sarreau de son grand-père, Willy Goffin. Sous le regard des anciens comme le Prieur Roland Gravet et le Grand Z Claude Petit, il s’est soumis aux dernières épreuves de la cérémonie d’intronisation pour pouvoir être "baptisé" publiquement: promenade expiratoire, la tête et les mains dans un carcan, recherche du trésor dans l’étang, purification au Zigomar et à l’Orval.
Sous les encouragements du public et sous le regard fier de son père Christophe Milang, la jeune recrue a également relevé des défis liés à sa passion pour la musique et la bière. À la suite de ce test et après avoir réalisé sa profession de foi, il a pu revêtir la casquette en soie noire ornée d’un Z, emblématique de la confrérie royale.
"C’était comique de passer ce baptême devant des personnes qui me connaissent déjà. Je fréquente depuis toujours ce milieu. Mon père m’y amenait depuis que j’ai 2-3 ans et depuis mon adolescence, j’ai l’habitude de donner un coup de main lors d’événements. J’étais présent dès qu’il fallait aider. Comme les membres de la confrérie voyaient que cela me plaisait, ils m’ont proposé de les rejoindre. Représenter la 3e génération de la famille à l’occasion des 100 ans de la Confrérie, c’est un beau symbole. C’est une fierté pour moi de porter le sarrau de mon grand-père", confie Matisse Milang.