Un match aux allures de dernière chance pour Virton
Avant trois matches très compliqués, Virton doit gagner ce soir. Au moins pour restaurer sa confiance. Virton - Deinze : Samedi, 20 h 45
Publié le 25-02-2022 à 18h18
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Est-ce déjà le match de la dernière chance? Mathématiquement, non, mais il est clair que l’Excelsior ne saurait se relever d’une sixième défaite consécutive juste avant de défier Waasland, sa bête noire, Westerlo, l’intransigeant leader, et le RWDM, ambitieux candidat à la place de barragiste. Même un partage ne saurait être considéré comme une bonne opération, surtout dans le cas où Lommel, revigoré par son récent 4 sur 6 – et désormais coaché par le Britannique Brian Eastick – venait à prendre un ou des points dans son duel avec Mouscron dimanche.
Dernière chance donc? Si Pablo Correa évite d'employer ces termes, il ne peut qu'acquiescer entre les lignes de son discours. "C'est avant tout mon équipe qui me préoccupe, mais il est clair que si notre adversaire direct prend des points et nous pas, on peut difficilement garder espoir", déclare-t-il.
Arrivé début janvier, l'entraîneur franco-uruguayen présente un bilan (0 sur 15, average 2-12) qui, dans l'univers de Flavio Becca, pourrait rapidement prendre l'allure d'un couperet, "mais le club soutient l'entraîneur à 100%", assure pourtant le directeur sportif Tom Van den Abbeele.
Reste que les supporters virtonais, eux, encore plus profondément dépités par le manque de répondant de l’équipe que par l’absence de résultats, ne pardonneraient sans doute pas un nouveau revers à leurs favoris.
C'est le couteau entre les dents que ces derniers devront aborder cette rencontre en forme de quitte ou double. Seule manière de restaurer une confiance largement entamée ces dernières semaines et principalement exprimée dans une densité offensive proche du néant. "Un joueur qui manque d'assurance est un joueur qui limite ses actions, confirme Correa. L'assise défensive ne tient pas au nombre de joueurs alignés derrière, mais à leur confiance. En attaque, c'est pareil. Si l'on veut avancer, il faut prendre des risques. Et le problème s'avère d'autant plus compliqué si l'on doit marquer trois fois pour l'emporter. Parce que nous avons encore pris des buts évitables à Mouscron, à la suite de coups de pied arrêtés. Plus que le placement, c'est la concentration, l'envie qui font défaut, selon moi. La défense à cinq face aux Hurlus? Dans un changement de système comme dans le changement de joueurs, l'objectif est de trouver la bonne solution, d'améliorer l'équipe. Le point positif à Mouscron, c'est qu'on a su tenir 75 minutes, même si on a toléré la domination territoriale adverse. Malheureusement, ce n'était pas encore assez."
L’éclaircie Mbombo
Autre point positif, la bonne montée au jeu d'Yanis Mbombo. Lancé dans la bagarre pour la dernière demi-heure, l'ancien joueur du Standard n'a pas seulement mis un pied dans le but d'ouverture, signé Doué, il est aussi passé tout près de l'égalisation sur la deuxième (et dernière) occasion virtonaise de la partie. Si, dans un rôle plus excentré, il n'avait pas marqué les esprits pour sa toute première apparition (face à Waasland), son jeu instinctif en zone décisive pourrait s'avérer précieux dans la dernière ligne droite. "Et pas seulement lui, conclut Correa. Yanis, Sofiane (NDLR: Augarreau, le jeune médian formé à Lyon, pas encore utilisé jusqu'ici) et d'autres vont nous apporter quelque chose. C'est juste dommage que, dans ce contexte périlleux, ils ne soient pas tous à 100%."