Quelle sera la recette de Coquelet?
Blessures, changement de coach, dernière place: l’Excelsior n’aborde pas son déplacement chez le leader dans des conditions idéales. Mais n’aura rien à perdre. Westerlo - Virton : Dimanche, 20 h
Publié le 17-12-2021 à 18h09
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"Historiquement, l'Excelsior a souvent réussi de bons résultats face aux gros calibres." Manu Coquelet essaie de se rassurer un peu et, surtout, de transmettre un discours positif à ses troupes. T1 faisant fonction, après le renvoi, dimanche passé, de Christophe Grégoire, l'ancien attaquant des Verts doit assurer l'intérim dans des conditions particulièrement délicates puisque son équipe, lanterne rouge, doit préparer le déplacement chez l'intransigeant leader sans le concours de plusieurs titulaires. Et non des moindres. On fait le point sur la situation, pendant que le duo Onyewu - Van den Abbeele continue de chercher le futur mentor des Vert et Blanc.
1. Le choc du limogeage Les joueurs et le reste du staff ont eu du mal à encaisser le renvoi de Christophe Grégoire et ne l'ont pas caché. "Nous avons été assez surpris, notamment par rapport au timing, mais c'est le foot, on sait comment ça se passe, confie ainsi le défenseur Marc-Olivier Doué. C'était un coach très humain, qui parlait beaucoup avec les joueurs. Ce n'est pas évident à digérer, mais on doit rebondir, on n'a pas le choix. Nous ne sommes pas abattus pour autant."Manu Coquelet, dont l'entente était bonne avec Grégoire, tient un discours assez semblable: "On s'est connu fin juillet et ça a de suite matché entre nous. Christophe aurait mérité un mercato supplémentaire avant d'être jugé. On se sent solidaire, cette mise à l'écart, on la prend un peu pour nous aussi. Mais, dès mardi, j'ai fait en sorte d'aller vers l'avant, de préparer les gars aux efforts qui nous attendent. On a privilégié les petits jeux, avec beaucoup de ballon, pour que le plaisir revienne. Et j'ai le sentiment qu'ils ont repris le dessus progressivement. J'ai dit aux joueurs que la meilleure façon d'honorer le travail de Christophe, de montrer qu'ils ne voulaient pas son départ, c'était de se sortir les tripes et de réussir quelque chose à Westerlo."
2. Martin, première Anthony Sadin s'est testé en cette fin de semaine à Virton et il ressent toujours une douleur à l'épaule qui l'empêchera de s'aligner dimanche soir chez le leader. C'est donc le jeune Aubangeois Timothy Martin qui défendra les ficelles de l'Excelsior. Un sacré baptême de feu pour le portier de la sélection espoirs grand-ducale, qui va affronter la meilleure attaque de la série. "C'est clair que je vais faire mes débuts dans un contexte compliqué, déclare celui-ci. Mais je ne me plains certainement pas. C'est aussi un rêve qui se concrétise, le fruit de mon travail. L'équipe est décimée, mais cela ne change rien à ma façon d'aborder le match. Les remplaçants ont des qualités et on doit jouer pour ceux qui ne sont pas là."
3. Une défense remodelée À l'indisponibilité longue durée de Droehnle (qui devra être opéré des croisés), s'ajoute celle de Rizzo qui s'est blessé lui aussi dimanche passé. Dès lors que Vinck et Bidi sont sur la touche depuis quelque temps, il ne reste donc plus que Doué, Ghazoini, Awassi (rarement utilisé) et le revenant Hamzaoui comme véritables défenseurs. Pas simple de cmposer une équipe dans ces conditions. Et hier, Manu Coquelet avouait qu'il n'avait pas encore arrêté son onze de départ. "Disons que j'ai 80% de certitudes, lâchait-il après l'entraînement. J'essaie de rester dans la continuité de ce qu'on a fait, pour éviter de mettre dans la difficulté ceux qui vont intégrer le onze de départ."
4. Gagner en lucidité Les déchets techniques ont été importants ces dernières semaines. Conséquence, notamment, de pas mal d'incompréhensions. "L'équipe ne manque pas de générosité, mais elle perd souvent en lucidité, observe Manu Coquelet. Parce qu'il y a trop d'efforts inutiles dus aux pertes de balle. On a travaillé beaucoup cette semaine sur la conservation du ballon, l'art de choisir le bon moment pour se projeter ou plutôt mettre le pied sur la balle. Ces incompréhensions résultent souvent de ces mauvais choix, d'un manque de maturité aussi. Mais on ne peut pas toujours se retrancher derrière l'excuse de la jeunesse. L'objectif, c'est de faire les bonnes choses dans le bon tempo."
5. Westerlo trop fort? Vingt unités séparent déjà les deux équipes. "Il est clair qu'on va devoir élever tous nos curseurs, rester hyper-concentrés et consentir à des sacrifices importants pour l'équipe, mais rien n'est impossible, conclut Coquelet. Le contenu m'importe plus que le résultat; il sera important pour la suite. Je veux que les joueurs puissent partir en vacances sans regret après ce match."