Valentin Guillaume: "Je récolte les fruits de ma persévérance"
Valentin Guillaume, seul Gaumais de l’effectif, fait partie des joueurs les plus utilisés jusqu’ici par Christophe Grégoire. Virton - Waasland : Ce soir, 20 h
Publié le 25-11-2021 à 17h19
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"Jusqu'ici, les réservistes n'ont pas apporté ce qu'on attendait d'eux. Le seul qui a vraiment gagné sa place, c'est Valentin Guillaume au premier match", a lâché, hier, Christophe Grégoire en évoquant l'apport trop réduit de ses jokers depuis le début de campagne. Lancé dans la bagarre dès le début de 2e période contre Westerlo, en août, le jeune Gaumais avait, lui, effectivement amené un plus par son activité dans la ligne médiane. Et gagné ainsi des galons de titulaire qu'il n'a quasiment plus décrochés depuis lors, si ce n'est lors du déplacement à Westerlo fin octobre. Neuf cents minutes, un but et deux assists plus loin, le gamin (20 ans) de Thonne-la-Long fait le point sur un début de saison qui lui a mieux réussi sur le plan personnel que collectif.
Valentin, comment avez-vous digéré ce revers face au RWDM et cette lanterne rouge dont vous avez hérité?
Ce n’était pas facile à encaisser. Un adversaire direct, un match à six points. Mais on n’a guère eu le temps de gamberger avec un autre match déjà programmé cinq jours plus tard. Il fallait se remettre immédiatement au boulot.
Cette dernière place impose encore plus la nécessité d’un succès ce vendredi, face à Waasland. Avec le souvenir cruel du match aller dans les têtes (NDLR: de 0-3 à 4-3)?
On y repense forcément, mais pas plus que ça. Il y a surtout un sentiment de revanche, parce qu’on sait qu’on peut leur faire mal (NDLR: notons tout de même que Waasland est désormais 2e du classement).
Vous avez inscrit ce jour-là votre unique but jusqu’ici à ce niveau. Votre sentiment sur le moment même?
Une grande fierté. Mon père était en tribune; c’est vers lui que je me suis tourné d’emblée parce qu’il me soutient et me conseille sans cesse.
Il vous conseille à la manière d’un entraîneur?
Non, il n’entre pas dans les détails; c’est davantage sur le plan mental. Souvent, on revoit le match ensemble, on regarde à ce que j’ai bien fait ou pas, à mon positionnement.
En parlant de positionnement, vous voilà sur le côté gauche depuis deux matches. Une place totalement inédite pour vous. Entre Lommel et le RWDM, vous avez le sentiment d’avoir déjà modifié quelque chose, progressé sur certains points?
J’ai pris confiance. La première fois, je n’ai pas trop osé monter. Face au RWDM, je l’ai fait régulièrement au premier time. Mais après la pause, les Bruxellois ont bien bloqué mon flanc.
Et sur le plan défensif?
Je n’ai rien changé de fondamental parce que cela s’était bien passé à Lommel. Maintenant, je sais aussi que les situations d’un contre un ne sont pas spécialement celles qui me conviennent le mieux.
Qu’est-ce qui vous manque encore dans ce rôle?
Être plus décisif, amener plus de centres. Je n’ai pas ce réflexe, cette habitude de déborder.
«Un an et demi sans jouer: je me suis forgé un mental»
Si vous deviez faire votre bilan de cette première partie de saison…
Il est plutôt bon. J’ai réussi à être de plus en plus important dans l’équipe, je prends de plus en plus confiance. Alors que je reviens de loin tout de même. Avec ces soucis du club et le confinement, je suis resté un an et demi sans jouer. Mais je savais que j’étais capable de devenir titulaire et quelque part, je récolte les fruits de ma persévérance.
Cette période sans jouer vous a renforcé?
Oui, clairement. Je me suis forgé un mental.
Et le joueur que beaucoup ont découvert en août face à Westerlo, il est un peu plus connu à présent dans sa région?
C’est vrai. Il arrive qu’on me demande pour poser en photo avec moi et on me soutient beaucoup parce que je suis le régional de l’étape.
Maintenant que vous jouez côté gauche, vous pensez que c’est une option à long terme?
Si je dois le faire pour le bien de l’équipe, je m’y plierai sans problème, mais mes qualités conviennent mieux à un rôle axial. Je me sens plus à l’aise au cœur du jeu.