Pour Armand Prigon, «Virton doit d’abord avoir une structure efficace»
L’Excelsior reprend la route. Comment relever au mieux ce défi? On a demandé l’avis d’un habitué de la maison.
- Publié le 16-04-2021 à 06h00
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Supporter de l’Excelsior Virton depuis des lustres, impliqué pendant six années dans le fonctionnement de son académie, Armand Prignon, 52 ans, de Chenois, a vécu de (très) près les rebondissements des derniers mois au Faubourg d’Arival. Comme beaucoup d’autres, il espère que le matricule 200, à quelques mois de son centenaire, va repartir sur de bons rails.
Armand, au cours de l’année écoulée, vous avez douté d’un retour de Virton sur la scène footballistique?
Oui, bien sûr. D’autant que, comme d’autres qui vivaient aussi les choses de l’intérieur, j’ai senti que c’était mal parti et le refus de licence n’a fait que confirmer nos inquiétudes. Par la suite, nous étions pendus aux décisions qui tombaient et aux communiqués du club qui suivaient. Certes, le verdict de l’Autorité de la concurrence a ravivé l’espoir fin novembre, mais je n’étais pas rassuré pour autant. J’attendais vraiment ce récent épisode de la licence comme un véritable examen de passage pour le club. Pendant toute cette année, j’avais du mal à passer devant ce stade vide en me disant que je n’y mettrais plus jamais les pieds.
Le travail ne manque pas pour remettre le club sur pied. Qu’est-ce qui vous permet d’entretenir les meilleurs espoirs?
L'arrivée de Patrice Waltzing au conseil d'administration. C'est l'un de mes voisins en tribune, nous avons souvent vécu ensemble les moments de liesse comme les plus compliqués et beaucoup étaient d'avis, depuis longtemps, qu'il fallait qu'il intègre ce club dont il connaît parfaitement l'histoire et les caractéristiques. De par sa profession, il a le sens du management, il communique bien et, c'est le plus important, il a l'avantage d'être proche de Flavio Becca. De par sa présence au CA, il va pouvoir relier au mieux la réalité du terrain à la tête du club. Vincent Olimar (NDLR: ex-directeur financier, qui a démissionné en septembre 2019) était parfait dans son rôle aussi, mais il avait sans doute moins d'influence auprès de Becca. Mettez un duo Olimar – Waltzing pour diriger le club et vous avez le binôme idéal.
Patrice Waltzing démarche actuellement pour ramener des forces vives au club. Vous êtes partant?
Pour un soutien poncuel, et comme supporter bien sûr, mais plus pour m’impliquer autant qu’avant. La crise sanitaire permet aussi de réfléchir et je crois que c’est le bon moment pour amener d’autres personnes et d’autres idées. Maintenant, ceux qui voudront y retourner auront raison de le faire car je suis convaincu qu’une nouvelle dynamique peut s’installer et que les bénévoles seront moins négligés.
Le point de départ, c’est quoi?
Une structure efficace. On sait qu’Alex Hayes a déçu beaucoup de monde et il est sans doute opportun de lui trouver une autre fonction. Après un épisode comme celui qu’on vient de vivre, il faut analyser les erreurs commises, tirer les bonnes leçons et trouver la personne qui assumera au mieux la direction opérationnelle du club. Il en va de même pour l’académie.
«Avec les clubs du coin»
Les délais sont courts pour tout ça. Trop courts?
Très courts en tout cas. Notamment pour les jeunes. Je sais qu’ils sont nombreux à vouloir revenir parce que l’écart entre le niveau interprovincial et celui des élites est énorme, mais il s’agit de mettre une structure en place dans les quinze jours. Et, si possible, de collaborer, comme on l’a souvent fait, avec les clubs du coin. Je sais que cela doit être compliqué pour des clubs qui ont ntégré des jeunes Virtonais, et qui travaillent très bien de surcroît, de se dire que ces gamins pourraient déjà repartir, mais cela resterait du win-win. Parce que personne n’ignore l’influence de l’académie virtonaise sur l’ensemble du foot provincial.
Quant à l’équipe fanion?
Forcément, l’année que vient de vivre l’Excel peut susciter les doutes chez pas mal de joueurs. Mais je pense qu’en sortie de Covid, il devrait y avoir pas mal de professionnels de très bon niveau sur le marché. Il faudra trouver le bon recruteur pour orchestrer tout ça. Et, si le budget est identique à celui d’avant, mieux l’utiliser en ciblant davantage le recrutement. Vingt-cinq joueurs de bon niveau, c’est mieux que quarante comme précédemment.