«Rien à voir avec les attentats»
Une centaine d’élèves de la localité se sont réunis dans le parc communal de Vielsalm, munis de tambours et de divers accessoires.
Publié le 22-03-2017 à 05h00
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Dans le nord de la province, commune de Vielsalm, le rendez-vous était donné à 11 h dans le parc communal, en face de l'hôtel de Ville. Une initiative de la coalition luxembourgeoise pour la Paix (Colupa) et d'Amnesty International, section Manhay-Vielsalm. «Cette journée a toujours eu lieu à cette date. Cela n'a rien à voir avec le fait que ce 22 mars, c'est l'anniversaire des attentats de Bruxelles», explique James Noirbelle, président de la section d'Amnesty.
150 enfants réunis
Les écoles de la localité ont été invitées à prendre part à cette action, quatre d’entre elles étaient présentes. À savoir l’institut du Sacré-Coeur, l’athénée royal fondamental, l’institut Saint-Joseph et l’école communale de Salmchâteau. Au total, près de 150 enfants ainsi que leurs professeurs se sont réunis pour battre du tambour ensemble.
Chaque établissement avait reçu au préalable un dossier pédagogique, afin que la manifestation soit expliquée au mieux possible aux enfants. «Il fallait qu'ils comprennent l'action, explique encore James Noirbelle. Le but n'est évidemment pas de leur expliquer les raisons de la Première et Seconde Guerre mondiale, ni même de leur expliquer les raisons du conflit en Syrie. Notre objectif est de les sensibiliser à répandre la Paix et ce, dès le plus jeune âge. À l'heure actuelle, il y a de plus en plus de guerre dans le monde. On en parle de plus en plus dans les médias. On y parle plus de conflits mondiaux que de paix. C'est une triste réalité. De plus, l'État s'apprête à acheter des avions de guerre pour plusieurs milliards d'euros. La société se dirige plus vers une logique de guerre que de paix», dit-il encore.
La paix dès la cour de récré
Le bourgmestre Élie Deblire, également présent lors de la manifestation, continue. «La paix est possible, ce n'est pas une utopie. Et il faut commencer par l'instaurer dans les cours de récréation, les terrains de jeux, à la maison ou encore sur les réseaux sociaux. Maintenant les enfants, il est temps de faire du bruit.» Il n'en fallait pas plus aux élèves pour taper du tambour et agiter les objets qu'ils avaient emmenés.
Si l'action était quelque peu oubliée ces dernières années, le souhait des initiateurs est qu'elle ait de nouveau lieu tous les ans, avec davantage de jeunes participants. Parce que «les enfants, c'est l'avenir».