Le collège dit non aux éoliennes
Le collège communal de Vielsalm vient de remettre un avis défavorable au projet éolien des Longs Sarts. Ses motivations sont nombreuses.
Publié le 20-02-2013 à 07h00
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Le projet, porté par Electrabel, de parc éolien au lieu-dit «Les Longs Sarts», entre les communes de Lierneux et Vielsalm, poursuit son parcours administratif. Après l'enquête publique, une enquête qui a recensé 1 150 remarques pour les deux communes, ce sont les collèges communaux qui doivent émettre un avis sur ledit projet. Le premier à l'avoir fait est celui de Vielsalm. Son avis est net: «Nous sommes défavorables à l'ensemble de ce projet», note le mayeur salmien Élie Deblire. Par «ensemble du projet », il entend non seulement les deux éoliennes qui pourraient être placées sur sa commune mais également les six autres, prévues à Lierneux.
Regné mobilisé
Les motivations du collège sont nombreuses. Bien entendu, la mobilisation de la population du village de Regné en est une, importante: «On ne peut rester insensible aux remarques émises par presque la totalité des habitants de Regné», enchaîne le bourgmestre. Pointé aussi du doigt dans les attendus de la délibération, l'impact sur le paysage: «Cet impact sera loin d'être négligeable, et ce dès la Baraque de Fraiture». Le collège a également mis en avant les risques pour les flux migratoires d'oiseaux et les nuisances générées par le bruit de ces éoliennes, malgré ce qu'affirme l'étude d'incidences. Une étude d'incidences qui n'est pas au-dessus de tout reproche comme le note Élie Deblire: «Certains opposants ont relevé dans le rapport d'incidences pour le projet des copier-coller flagrants avec un autre projet dans le Hainaut!»
Pas encore de décision à Lierneux
D'autres éléments ont également poussé le collège salmien à rendre un avis négatif. Du côté de la commune de Lierneux, ce dossier n'a pas encore été évoqué: «Nous avons une réunion de la CCATM ce soir (ce mardi soir, NDLR) où ce projet sera débattu. Il viendra ensuite sur la table du collège», explique pour sa part André Samray, échevin des Travaux de Lierneux.
Soulignons qu’il ne s’agit, dans le chef des communes, que d’avis. Ces derniers n’ont rien de contraignants, le ministre pouvant décider d’octroyer ou non le permis. N’empêche, pour les opposants à ce projet, il s’agit déjà d’une victoire.