Trois jeunes Valsuroises en finale de la Dictée du Balfroid : "Notre but est de faire de notre mieux"
Parmi les nombreux participants à la finale du Balfroid, trois Valsuroises: Amélia, Fanny et Oriane. Comment se préparent-elles ?
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Publié le 26-05-2023 à 09h26 - Mis à jour le 26-05-2023 à 09h50
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Samedi, sur le coup de 14h30, les cœurs de Fanny Dabe, Amélia Georges et Oriane Jodocy risquent bien de s’accélérer, quelque peu stressés. Car c’est à ce moment que débutera la finale de la Dictée du Balfroid pour les trois jeunes Valsuroises et 327 autres élèves de 6e primaire, à Namur. "Notre but est simplement de faire du mieux que l’on peut", soufflent-elles, timidement, mais avec le sourire.
"Il ne faut pas être bon, mais très bon"
S’il n’y a plus de demi-finale à Houffalize, les trois jeunes filles ont dû réussir une sélection, réalisée en classe avec quelques autres élèves, sur proposition de leur instituteur principal Michel Philippart. "J’essaye de susciter l’envie de le faire, sans obliger évidemment. J’ai commencé cela voilà près de 20 ans avec ma classe. Mais nous n’y sommes pas allés chaque année car il n’y avait pas de volonté du côté des élèves ou que le niveau n’était pas assez bon, explique Monsieur Philippart. C’est qu’il ne faut pas être bon, il faut être très bon en orthographe à la base. Ici, elles ont toutes leur chance de faire un beau résultat en finale, mais il suffit d’un mot qu’elles ne connaissent pas ou d’une distraction et cela peut aller vite. Les élèves ont droit à cinq fautes maximum et le niveau est élevé. Mais cela doit aussi rester de l’amusement."
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L’an dernier, la seule élève de cette école qui participait a terminé dans les dix premières. Une fierté particulière pour Michel Philippart puisqu’il s’agissait de… sa fille.
Quelle préparation ?
Si les années passent, la préparation reste sensiblement la même à Vaux-sur-Sûre: "Nous nous préparons avec toute la classe, en revoyant les règles d’orthographe, les participes passés, en analysant la façon dont Madame Balfroid écrit ses dictées, etc. Et je leur donne également un lexique. Mais nous le faisons trois, quatre fois, pour ne pas non plus dégoûter les autres élèves moins friands de dictées. C’est un peu la difficulté des petites écoles, nous pouvons moins faire de tournante ou autre. Mais nous faisons de notre mieux."
De leur côté, Fanny, Amélia et Oriane admettent y travailler aussi chez elles, en réalisant des dictées avec leurs parents. Un art bien difficile qu’elles apprécient toutes les trois. Ce qui n’est pas le cas de tous leurs camarades.
"Globalement, j’ai l’impression que le niveau pour l’orthographe ne va pas vers le meilleur, il y a moins d’effort sur cet aspect, cela semble un peu plus dur aujourd’hui pour les élèves, analyse l’instituteur actif à Vaux-sur-Sûre depuis environ 25 ans. C’est aussi notre rôle de montrer que ça a une utilité, même si c’est parfois compliqué. Heureusement, chez nous en tout cas, les parents sont souvent réceptifs et y prêtent attention."
De quoi démontrer, si besoin en est, l’importance de cette Dictée du Balfroid et de la mise en avant de l’orthographe qu’elle permet.
Quoi qu’il en soit, Oriane, Fanny et Amélia s’apprêtent à vivre l’expérience unique d’un concours. Avec l’ambition, avant tout, d’être fières d’elles-mêmes.