Un habitant de Vaux-sur-Sûre ironise devant le tribunal
Ce n’est pas souvent que l’exclamation très familière " putain " est lâchée devant un juge. Un habitant de Vaux-sur-Sûre, mécontent de se retrouver devant le tribunal correctionnel de Neufchâteau, l’a fait savoir.
Publié le 08-02-2023 à 11h36 - Mis à jour le 08-02-2023 à 11h37
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C’est un voisin qui a donné l’alerte. Il a entendu des coups portés et les cris de sa voisine. Lorsque les policiers arrivent dans ce logement de Vaux-sur-Sûre le 29 septembre 2022, madame est déjà à la clinique, et monsieur est absent.
Entendue à l’hôpital, la dame explique que lorsqu’elle est rentrée, son compagnon avait déjà bu, et s’est disputé avec son frère. Elle s’est opposée à ce qu’il prenne à la voiture. Elle l’a agrippé au niveau du torse, il s’est débattu et lui a porté des coups de poing et de coude, la touchant à la lèvre et à une joue.
La police constate en effet des hématomes. L’homme admet avoir porté des coups à sa compagne pour qu’elle le lâche.
« Une amende, encore des amendes ! »
Devant le tribunal, le Valsurois ne tient plus du tout le même discours. Il nie avoir porté des coups. La substitute requiert 4 mois de prison et 100 € d’amende (800 € avec les décimes additionnels). Ce qui a le don d’agacer le prévenu. "Une amende, une amende, encore des amendes ! Mais vous voulez quoi ? Ça ne va pas m’aider ? J’ai déjà plein d’amendes au tribunal de police ", s’énerve-t-il.
"Monsieur, vous ne pensez pas qu’il serait temps de régler cette problématique de consommation d’alcool ?", lui demande la juge Françoise Hertay. Le trentenaire estime qu’il n’a aucun problème d’alcool. Et lorsque la juge lui explique ce que sont des conditions probatoires, il réplique, cinglant: "J’ai fait six ans de prison en tout, j’ai déjà eu des sursis, pas besoin de m’expliquer ! Au final, il n’y a eu que le voisin qui a foutu sa merde, ni elle ni moi, on n’a rien demandé !", s’emporte-t-il. Il ne veut ni sursis, ni peine de travail. Et quitte l’audience d’un très familier "putain", suivi d’un "merci beaucoup " ironique, tout en saluant le tribunal.
Ayant refusé toutes les mesures de faveur, le prévenu est condamné, sans surprise, à 4 mois de prison, et 400 € d’amende.