Élections communales 2018 à Vaux-sur-Sûre: un 4e mandat pour Besseling, qui n’est pas près de s’arrêter
Yves Besseling va décrocher un 4e mandat de mayeur. Grâce à une énorme popularité et une liste unique. Un seul changement est à prévoir.
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Publié le 20-09-2018 à 17h31
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Inutile de jouer un faux suspense à Vaux-sur-Sûre, tous les dés sont quasiment jetés. La cause en partie à une liste unique puisque la minorité emmenée par Malika Sonnet et Benoît Mouton n’a pas réussi à constituer une seconde liste. Mais pas seulement. Car même une deuxième liste n’aurait sans doute pas changé grand-chose au résultat final. C’est qu’Yves Besseling, élu bourgmestre à 26 ans en 2000, jouit d’une grande popularité jamais démentie. Un petit coup d’œil dans le rétroviseur le démontre.

Si en 2006, le bourgmestre (qui était allié avec le PS) a été réélu avec 1 448 voix, il en a obtenu 1 800 voici six ans (après un mariage avec le cdH). Bref, la voie (royale) vers un 4e mandat de bourgmestre est toute tracée pour l'élu MR. Et si ce dernier avait annoncé que ce serait sans doute sa dernière législature en 2016, la donne a changé entre-temps. «Dans le cadre de mon travail de receveur régional, j'ai pu obtenir des congés politiques, donc j'ai deux jours par semaine où je peux me consacrer complètement à la Commune, précise Yves Besseling. Cela libère donc aussi du temps pour ma famille. Donc, si la population veut toujours de moi, je continuerai.»
Du changement, il devrait y en avoir un, voire maximum deux, au niveau des échevins. Question principale, qui remplacera Joseph Grogna, qui a décidé de ne plus se présenter? Les jeux sont ouverts. Mais code de démocratie locale oblige, ce sera une femme. Sur les six membres du collège, deux devront être féminins, sachant que cela comprend le/la président(e) du CPAS. Un poste occupé par deux femmes lors de la précédente législature (Vinciane Lhoas puis Pascale Lamouline). Et l’on imagine mal que ce ne soit plus le cas dans le futur. Gros pourvoyeur de voix, Patrick Notet et Guy Mars devraient être reconduits dans leur fonction d’échevin. Sera-ce aussi le cas de René Reyter, qui a obtenu le 6e score en préférence de voix voilà six ans?
Si une liste unique a obligé l'équipe du bourgmestre à trouver 5 candidats supplémentaires, «sans problème», cela modifiera aussi les conseils communaux. «Actuellement, les dossiers sont présentés par moi ou un échevin, explique Yves Besseling. Là, les conseillers auront plus de charges au niveau des présentations et des questions à poser. On ne veut pas du vite fait, mais trouver une manière de fonctionner autrement pour amener des discussions autour de la table.»

La législature a été paisible comme un long fleuve tranquille. Seul remou constaté en six années, le passage en mai 2017 d'Olivier Leyder, alors dans la minorité, dans les rangs de la majorité. Il avait dès lors pris place aux côtés des membres de la liste du bourgmestre lors des séances du conseil. «
Mes colistiers ont été un peu surpris (lorsqu'ils ont appris la nouvelle), disait-il à l'époque. Je garde un grand respect par rapport à ce qu'ils m'ont appris. À présent, j'ai été sollicité par le bourgmestre et j'en suis très flatté car je connais la force politique de la majorité actuelle. Je ne revendique rien. Ce sera à l'électeur de faire ses choix; il faut attendre de voir les choses.»
Yves Besseling est en tout cas ravi de voir le vétérinaire, actif à Juseret, sur sa liste: «C'est un atout intéressant d'avoir un indépendant qui provient du domaine agricole. En fait, quand on s'est rendu compte qu'il était sur la liste adverse en 2012, il nous intéressait déjà.»