Vivalia : au tour de Vaux de dire non
Avec un public venu en masse, le conseil communal a voté un non unanime à l’ordre du jour de l’assemblée générale de Vivalia.
Publié le 16-11-2012 à 07h00
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Cela circulait depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, les citoyens de Vaux-sur-Sûre s'étaient donné rendez-vous mercredi soir, au conseil communal de Vaux-sur-Sûre. Dans une salle qui n'aurait pas pu en contenir plus, ils étaient près d'une soixantaine pour défendre l'hôpital de Bastogne. Du jamais vu de mémoire d'habitués. «En introduction de ce conseil, je tiens à souligner qu'il vous sera proposé de voter contre l'ordre du jour de l'assemblée générale de Vivalia», commence Yves Besseling, bourgmestre de Vaux-sur-Sûre.
Ce sera le 23e point de ce soir.» Suivi d'un «Oohh » d'étonnement venu du public. Volontaires ces citoyens, mais respectueux puisqu'ils ont attendu sans bruit que le conseil arrive à la raison de leur présence. «Nous vous invitons à dire non, répète le bourgmestre. À cause du manque de vision à court et moyen termes du site de Bastogne et s'il doit y avoir une restructuration, elle ne doit pas être faite au détriment […] de Bastogne.»
Des non-dits négatifs à Bastogne ?
Une raison illustrée ensuite via des slides repris du rapport de Vivalia. «Si on prend le problème des cuisines, explique l'échevin Patrick Notet en regardant le grand écran. Mi 2013, celle de Bastogne sera fermée et l'hôpital sera livré par Marche. À la page 24, aucune trace d'investissement sur l'IFAC. Les deux points qui touchent à Bastogne parlent d'investissements à Marche.» L'échevin a ensuite pointé du doigt les non-dits de certains points. «Une restructuration prévoit la suppression d'une garde en radiologie, lis Patrick Notet. Nous avons eu une réunion avec des responsables la semaine dernière. D'après eux, en aucun cas l'hôpital de Bastogne n'est cité, mais il est clairement visé entre les lignes. C'est similaire pour la réduction à trois laboratoires en 2014-2015 et la suppression d'un bloc opératoire en 2015-2016. »
134 000€ investis en 1997
Au tour du bourgmestre d'avancer d'autres cordes à leurs arcs, en revenant à l'époque de Michelle Detaille. «Il ne faut pas oublier qu'en 1997, lors de la fusion entre Bastogne et Marche, Vaux-sur-Sûre est intervenu à hauteur de 54 millions de francs belges (Ndlr: 1 340 000€).» Des propos suivis par l'opposition, pour la dernière fois dans ce costume. «Nous avons injecté pas mal d'argent et nous avons ensuite été mis sous-tutelle CRAC pour se sauver, rappelle Guy Mars, pour la dernière fois dans la minorité. Et maintenant, ils font fi de nos efforts! Bastogne, comme Libramont, a le droit d'exister pour les soins de proximités. Pas de la chirurgie pointue, mais il a une réelle raison d'être.»
Le non à l’unanimité était accompagné d’une salve d’applaudissements de l’assistance qui venait clore une explication d’une vingtaine de minutes.