Fort Chabrol à Rossignol : l’individu a été interpellé, un témoin nous raconte la scène

La rue de Marbehan a été bloquée par la police en fin de matinée. Un homme était retranché chez lui en possession d’une arbalète.

La Rédaction
La rue de Marbehan à Rossignol.
La rue de Marbehan à Rossignol. ©éda

Une opération policière d’envergure s’est déroulée, ce jeudi 27 avril entre 11 h 30 et 13 h 30, dans le petit village de Rossignol (Tintigny). Un périmètre de sécurité a été dressé de part et d’autre de la rue de Marbehan, une route qui permet de rejoindre Orsinfaing. Un homme s’était retranché chez lui en possession d’une arme, une arbalète en l’occurrence. Les policiers, équipés de casques et de gilets pare-balles, ont effectué plusieurs sommations à l’aide d’un haut-parleur. Ces derniers lui ont demandé de sortir avec les mains en l’air.

L’individu a été interpellé par les forces de l’ordre en tout début d’après-midi. Il s’agit de Yohan Pougin, un trentenaire connu des autorités judiciaires. Ce dernier se serait d’abord sauvé par les bois voisins, sans son arme, avant de finalement revenir sur ses pas et se rendre, sans violence, aux policiers.

Le Parquet du Luxembourg nous a confirmé en milieu d’après-midi que l’individu, visiblement en détresse psychologique, sera prochainement examiné par un psychiatre. “Il n’est pas question ici d’un acte terroriste”, nous précise le Parquet. Il a été mis en observation.

Un témoin raconte la scène

Un riverain, présent au moment des faits, a accepté de nous raconter ce qu’il a pu observer. “Cela a commencé un peu avant midi. La police est arrivée et a bloqué la route des deux côtés : personne ne pouvait entrer ou sortir de la zone. Nous avions interdiction de quitter nos maisons. Je sais juste qu’il était armé. Avec un haut-parleur, ils ont demandé à la personne qui habitait dans la maison de sortir avec les mains en l’air. Je n’ai pas eu peur, mais ce qui m’a dérangé, c’est que je suis resté coincé sur place le temps de l’opération”, nous relate ce témoin.

Grâce à l’intervention d’une quinzaine de policiers, personne n’a été blessé lors de l’opération. “On craignait pour la vie de monsieur. Grâce à l’utilisation de notre drone, nous avons pu le localiser dans le bois à côté de chez lui. Je tiens à remercier tous les acteurs qui sont intervenus. D’habitude, ce sont les forces spéciales qui doivent intervenir. Celles-ci étaient d’ailleurs prêtes à prendre le relais. La situation s’est réglée toute seule”, ajoute Jean-Yves Schul, le chef de corps de la zone de police de Gaume.

Contacté par nos soins, le bourgmestre de Tintigny, Benoît Piedbœuf, a également réagi : “Je me réjouis de l’intervention rapide et efficace de notre police de Gaume et de la bonne organisation de l’intervention. Un élément de vie qui connaît une issue apaisée et qui supposera un accompagnement”.

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