Saint-Vincent : clémence du tribunal envers un conducteur contrôlé avec 2,16g à 10h du matin
Le tribunal a fait preuve de mansuétude vis-à-vis d’une situation exceptionnelle, qui ne peut plus se reproduire.
Publié le 20-01-2023 à 09h25 - Mis à jour le 20-01-2023 à 09h28
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Me Frédéric Gavroy avait joué sur la corde sensible pour demander la bienveillance du tribunal correctionnel d'Arlon quant à une condamnation en première instance. "Le casier judiciaire de mon client est vierge depuis plus de 50 ans, plaide l’avocat. Il reconnaît son erreur, mais c’est un fait isolé. À 78 ans, il venait de perdre son épouse, malade et fortement handicapée, dont il s’occupait jour et nuit. Il s’est retrouvé seul et déprimé. Il a eu le tort de noyer son chagrin dans l’alcool. La sanction va l’empêcher de prendre sa voiture pour aller faire ses courses, voir ses petits-enfants ou chercher ses médicaments à la pharmacie. Je vous demande de lui accorder la suspension du prononcé."
Pour avoir planté sa voiture dans une boîte aux lettres et un poteau électrique, seul au volant, le vieux monsieur avait été condamné à près de 2 000 € d’amende et de frais judiciaires, deux mois de déchéance de son permis de conduire et la pose d’un alcolock pendant un an.
Le tribunal a été sensible aux arguments de Me Gavroy: "Nonobstant la gravité que représente le fait de prendre le volant à 10h du matin avec 2,16 gr d’alcool par litre de sang, vu l’âge du prévenu et sa prise de conscience de l’inéquation de sa conduite qui se traduit notamment par l’absence de tout nouveau fait depuis l’accident du 7 janvier 2021, la mesure sollicitée sera accordée, sans que des mesures probatoires de mise à l’épreuve ne soient nécessaires."
La suspension simple du prononcé a été prononcée pour une période de trois ans.