Tellin prête à accueillir les nouvelles propositions de projets éoliens
Le conseil communal a adopté une dernière version du cahier des charges en vue d’un "droit d’option"
Publié le 26-03-2022 à 06h00
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À défaut de pouvoir complètement fermer la porte au recours d’un promoteur se sentant lésé, la commune de Tellin aura a priori une base solide pour répondre.
Jeudi, le conseil communal a adopté une nouvelle version du cahier des charges relatif à l’appel d’offres pour l’attribution d’un droit d’option sur des parcelles pouvant potentiellement accueillir des éoliennes. Là où d’autres communes apprennent que des promoteurs nourrissent des projets, le collège communal de Tellin a choisi de prendre les devants. La commune est favorable au développement de projets éoliens sur son territoire sur une zone à droite de l’E411 en direction de Namur identifiée comme propice vu sa situation excentrée, son emplacement long d’une autoroute avec une densité de population très faible.
La commune est elle-même propriétaire de parcelles sur laquelle elle se dit prête à accorder un droit de superficie pour durée de 35 ans.
Ce qui de plus aurait des retombées sur les finances communales
Cette démarche reste conditionnée à l’ensemble des démarches urbanistiques. Le cahier des charges, concerne un "droit d’option", une priorité pour un projet retenu par appel d’offres.
Ce cahier des charges a déjà été amendé à plusieurs reprises. En juin dernier, une offre avait été retenue mais finalement le collège avait proposé d’annuler la décision car des candidats non-retenus envisageaient un recours au Conseil d’État. De plus, certains critères pouvaient donner lieu à interprétations.
"Face aux nombreuses questions qui peuvent se poser, il a été décidé d'amender à nouveau le cahier des charges sur conseil d'un l'avocat spécialisé, expose l'échevin Frédéric Clarinval. Nous avons revu la forme pour qu'il n'y ait pas d'interprétation possible."
Des questions sur le délai
Au nom du groupe Let’s Go, Didier Vanderbiest s’inquiète de la durée du droit d’option de 5 ans, reconductible pour 5 ans par période d’un an.
"Cela peut être une bonne chose en soi mais cela entraînera une prolongation d'exécution de relative importance alors que notre commune a besoin des rentrées financières d'importance que ce projet pourrait générer." estime le conseiller de la minorité. Let's Go avance aussi de la possibilité de voir un projet, sur terrain privé, recevoir son sésame en premier et donc diminuer les chances d'un projet soutenu par la commune.
"Nous pourrions toujours dire "stop" si l'on voit que le projet n'avance pas " souligne Frédéric Clarinval.
"Un promoteur a aussi tout intérêt à ce que son projet avance, car il ne faut se leurrer, il y a pour lui des enjeux économiques importants" pointe, lui, le bourgmestre Yves Degeye.
Après éclaircissements au conseil, la nouvelle version du cahier des charges a été adoptée à l’unanimité. L’appel d’offres est désormais relancé jusqu’au 29 avril.