Julien Robinet se confie après le mauvais début de Libramont
Deuxième revers de rang pour Libramont. Avec un bilan de 4/12, les Mauves, si séduisants en Coupe, sont dans le dur en championnat.
- Publié le 18-09-2023 à 11h28
- Mis à jour le 18-09-2023 à 11h29
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Sorti blessé à la demi-heure à cause d’ "une douleur dans le dos après une rotation trop rapide ", Julien Robinet a assisté du banc à la défaite de Libramont face à Florenville. Le capitaine des Mauves, qui est out pour 10 à 20 jours, se livre après le mauvais début des siens.
Julien Robinet, à votre sortie, le score était de 0-0. A ce moment-là, vous vous attendiez à vous prendre deux buts avant le repos ?
Pas vraiment même si dans l’animation du jeu, ce n’était pas folichon de notre côté. Nous ne jouions pas de manière assez rapide et surtout, nous n’arrivions pas à trouver la passe verticale. Florenville fermait bien l’axe. Notre adversaire avait eu une occasion, mais nous aurions aussi pu trouver le chemin des filets avec des frappes de Roemans et Perreaux, donc non, je ne m’attendais pas spécialement à perdre.
On imagine que les murs ont tremblé au repos ?
Le coach a poussé une bonne gueulante. Mais c’est logique. Ensuite, il est sorti et Charles Delmé en a remis une. Il a fait comprendre que cela n’allait pas et que même si l’équipe avait des qualités, il ne suffisait pas de paraître. Nous étions chez nous, devant 200 jeunes. Ce n’est pas normal de manquer de caractère et de niaque comme ce samedi.
"Un manque d’envie incompréhensible"
Contre Nothomb et à Harre, c’était déjà plus ou moins similaire. Comment l’expliquez-vous ?
C’est difficile à dire. Cela peut être de la suffisance ou un manque de confiance. Moi, j’opte pour la première réponse. Et j’y ajoute un manque d’envie. Ce qui est assez incompréhensible car en semaine, tout le monde est motivé. Dans les petites oppositions aux entraînements, je peux vous dire que cela y va à crever. Mais le week-end, c’est comme si nous avions peur ou que le ballon nous brûlait les pieds.
L’absence de Jonathan Schinckus, cela explique votre incapacité à mettre du rythme dans la partie ?
On sait qu’il aime avoir le ballon et qu’il est important dans la circulation. Mais il ne faut pas baser uniquement notre jeu sur un élément. S’il se blesse pendant quelques semaines, on fait quoi ? D’autres joueurs ont les capacités de prendre le relais de Jonathan. Mais pour le moment, cela ne tourne pas. Dans des situations pareilles, la seule chose à faire, c’est se remettre en question et ne plus penser au beau football. Il faut juste aller au charbon, montrer de l’envie et du caractère. Encore plus quand on sait que c’est La Roche qui vient nous rendre visite samedi. Si nous ne montrons pas d’envie, nous allons nous faire bousculer.
"Libramont n’est pas bon"
En attendant, 4/12, cela fait un peu tâche pour Libramont ?
Le bilan n’est pas du tout satisfaisant. C’est le même que voici deux ans (NDLR: où Libramont avait finalement décroché le titre) et cela ne répond aux attentes de personne. Tout le monde doit prendre conscience que la situation est compliquée et qu’il faut sortir la tête de l’eau rapidement. Ce n’est pas le moment de baisser la tête. Il faut réagir en équipe. Tout le monde doit se donner à fond en même temps. Là, ce n’est pas le cas.
Libramont était très intéressant en Coupe. Comment expliquez-vous ce visage différent en championnat ?
Parce que nous nous sommes crus trop beaux. Ici, il faut dire les choses: Libramont n’est pas bon et ne joue pas à son niveau.
Samedi, vous aviez huit joueurs U21 sur la feuille de match. Si des cadres comme Schinckus et vous sont absents, qui peut devenir un leader ?
Charles Delmé et Nicolas Grandjean peuvent prendre ce rôle. Un Mathéo Giboux aussi. Il n’est pas dans une bonne passe pour l’instant, mais c’est un gamin qui sait se remettre en question. Et qui sait reconnaître quand il est mauvais. Maintenant, il ne faut pas dégommer les jeunes non plus. Il faut leur faire comprendre qu’avoir des qualités pures, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant.
Malgré ce mauvais départ, le vestiaire vit bien ?
Oui. Quand un coach doit faire des choix, ce n’est pas toujours apprécié par tout le monde, mais c’est le foot et tout le monde s’entend très bien. Ce qui est bizarre, c’est que nous ne retrouvons pas cette cohésion sur le terrain. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme.
D’autant plus que vous aviez un calendrier plutôt abordable…
En effet. Nous n’avons pas répondu présent, il faudra le faire match après match, quelque soit l’équipe en face. Chaque match sera une finale. Maintenant, je l’ai dit et je le répète, il ne faut snober personne. Tu dois respecter tout le monde. Des surprises, tu en as toutes les semaines.