Carton plein pour la Hollandaise Swinkels
Comme à Vresse, vendredi, Karlijn Swinkels a doublé la mise à Bertrix. Elle s’impose, évidemment, au général de ce 2e Tour de la Semois où Julia Grégoire s’est bien défendue.
- Publié le 16-09-2023 à 14h30
- Mis à jour le 17-09-2023 à 10h52
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Elle n’avait plus levé les bras depuis le 16 mai 2019 au Tour de Burgos. Elle a remporté en solitaire les deux étapes du très compliqué Tour de la Semois à Vresse, puis à Bertrix, y ajoutant, forcément, le maillot jaune du général et le vert du classement aux points.
Karlijn Swinkels, bientôt 25 ans, offre là un beau cadeau de départ à son équipe Jumbo-Visma qu’elle s’apprête à quitter pour les copines de Tadej Pogacar chez UAE.
À ses côtés, sur le podium final, une autre élite expérimentée, l’Allemande Clara Koppenburg, 28 ans, la dernière à avoir pu accompagner tout un temps la lauréate dans son attaque décisive, et la jeune Suissesse Noemi Ruegg, 22 ans, l’une des révélations du dernier Tour de L’Avenir, elle aussi en partance de Jumbo, mais pour EF Education-Cannondale.
Julia Grégoire sur la bonne voie
Du haut de ses 19 ans, seule provinciale au départ, la Barvautoise Julia Grégoire signe deux prestations quasi identiques, des plus encourageantes surtout (33e et 38e, 33e au général, à 5’06). À Vresse comme à Bertrix, Julia termine juste derrière le premier groupe en poursuite. "Aujourd’hui (NDLR : samedi) , j’étais encore en 10e position à l’attaque de la dernière bosse, mais j’ai dû laisser filer les meilleures, glisse-t-elle. Le bilan global s’avère toutefois satisfaisant. Quand je compare cette expérience à celle de l’an dernier sur ce même terrain, il n’y a pas photo. Je sens que je progresse de course en course (NDLR : l’an dernier, Julia avait abandonné le second jour) ."
Au général comme à l’arrivée samedi, la coureuse d’AG, filiale féminine de Quick-Step, finit devant l’autre Wallonne, la Beaurinoise Fiona Mertens.
Toutes et tous en redemandent
Les organisateurs peuvent, eux aussi, crier victoire. Gino Verhasselt et Roger Nicolas, bien épaulés en Luxembourg par le trio Daniel Finck, Noël Dion, Nicolas Wauthier, n’ont reçu que des félicitations pour la qualité du programme proposé. On ne parle pas du public local. Mais ce n’est pas demain que les Wallons vont aller plus loin que leur trottoir pour suivre une course. "Avec un plateau pareil en Flandre, les rues du village sont noires de monde", observe Christian Bouillot, l’as de la photo-finish.
"Ce qui importe, c’est l’image de Bertrix. Vous avez des gens qui viennent de tous les coins de Belgique, qui logent ici et repartent avec l’envie de revenir", observe le bourgmestre Rossignol.
Gino Verhasselt, le créateur de la course, lui, ne se pose pas de question. "Aucune autre épreuve pareille n’existe en Belgique, dit-il. Nous, nous avons le relief idéal. Toutes les équipes n’ont qu’une idée en tête: revenir l’an prochain."
Oui, ce Tour de la Semois féminin est bien parti pour perdurer des années encore…