Marcel Douret est l'âme de Paliseul depuis 65 ans: "Mon meilleur souvenir? La montée en P1"
Président de Paliseul depuis 65 ans, Marcel Douret va passer la main dans les prochains mois. Mais il continue à suivre ses poulains.
- Publié le 05-09-2023 à 11h00
- Mis à jour le 05-09-2023 à 11h01
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Son quatre-vingt-neuvième anniversaire dimanche, les festivités de septante ans de son club de cœur durant tout le week-end: Marcel Douret ne va pas beaucoup se reposer dans les prochains jours. Le Paliseulois, président du club depuis 65 ans (!), garde l’œil pétillant au moment de parler de football.
Quand il n’est pas occupé dans le commerce qu’il tient toujours avec son épouse, Ghislaine, Marcel Douret n’est jamais loin du terrain de football de Paliseul. Samedi soir, le président était encore au poste pour voir ses protégés s’incliner face à Orgeo. "Ce n’était pas un grand match, lance-t-il directement. Nous sommes capables de jouer mieux, c’était moyen. Je pense que nous n’aurons pas la vie facile cette saison, mais il faut aussi dire que nous avions quelques absents. Mais bon, maintenant, c’est partout pareil. Dans le temps, quand tu jouais au football, tu étais là à tous les matches. Désormais, tu te libères bien plus facilement. Moi, j’assiste à chaque rencontre, aussi bien à domicile qu’en déplacement. Je peux compter sur mon ami Jacky Bouillon pour me véhiculer. C’est important de pouvoir encore voir des gens et sortir de chez soi."
Voir des gens, suivre le match et siroter un petit Orval à l’issue des débats. C’est le plus important. Car le résultat, Marcel Douret l’avoue, il ne s’en préoccupe plus autant qu’avant. "Si Paliseul vient à perdre, cela ne me gâche pas mon week-end", sourit le Paliseulois.
En place dès le départ
Si Paliseul va fêter ses 70 ans ce week-end, le club paliseulois est même un peu plus vieux puisqu’il a vu le jour à l’aube de la saison 1958-1959. Et Marcel Douret était déjà de la partie. "Un club avait déjà existé à Paliseul avant la guerre, précise le président local. Ensuite, quelques années plus tard, nous avons décidé de reconstruire un club avec les jeunes du coin. Nous avons profité du fait que le club d’Offagne stoppait ses activités. Nous avons récupéré quelques joueurs et nous avons mis sur pied une équipe. Nous jouions alors à la route d’Offagne, pas encore dans les installations actuelles. Mais cela nous a plutôt bien réussis puisque nous avons fêté directement le titre la deuxième année."
Joueur pendant plusieurs années, Marcel Douret est devenu président du club en 1968. Et celui qui a succédé à son papa, Camille, l’avoue, le football, c’était mieux avant. "Quand mon père est décédé, je suis entré au comité, rembobine Marcel Douret. Là, on m’a demandé d’être président et j’ai accepté. Je peux vous dire que quand j’ai dit oui, je ne pensais pas que je serais toujours au poste 65 ans plus tard. Bon, je vous avoue quand même que désormais, je n’ai plus vraiment un rôle actif. J’ai gardé le statut e président, mais cela s’arrête là. Un bon président ? C’est quelqu’un qui sait être à l’écoute et qui est disponible. Mais je dois aussi dire que moi, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur des comités qui ont toujours été à la hauteur. L’entente a toujours été très bonne. Mais, je ne le cache pas, c’était bien plus facile d’être président au début que maintenant. Déjà, vous aviez moins d’équipes. Et puis, les joueurs, ils restaient fidèles. Quand tu commençais à jouer dans un club, tu ne partais pas, tu restais toute ta carrière au même endroit. Désormais, vous en connaissez encore beaucoup des joueurs qui s’inscrivent dans la durée au sein d’un club ?"
"La montée en P1, le meilleur souvenir"
En 65 ans, Marcel Douret en a vu des joueurs. Mais s’il a évidemment des chouchous, l’homme ne vous glissera pas un seul nom lorsque vous lui posez la question sur ses éléments marquants. "Car j’aurais trop peur d’en oublier, dit-il malicieusement. Je peux juste vous donner mon meilleur souvenir de président avec la montée en première provinciale. C’était l’accomplissement d’un long travail. Je regrette de n’être resté que deux saisons en P1. Car je m’y plaisais bien. Les moins bons souvenirs ? Les décès des membres du club…"