Hugo Vialette avant la venue d’Audenarde: "On a bien éliminé Warnant la saison passée"
Les Habaysiens s’attaquent à un gros morceau ce samedi, avec la venue d’une D2. Du boulot en perspective pour Hugo Vialette. Habay - Audenarde : Samedi, 18 h
- Publié le 24-08-2023 à 08h59
- Mis à jour le 25-08-2023 à 18h12
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C’est un petit peu de l’adolescence d’Hugo Vialette qui s’est envolée ces derniers jours, en même temps que Sedan, son club formateur, déposait le bilan. Le défenseur central habaysien a vécu ça de près puisque le collège dans lequel il est employé comme éducateur est implanté juste en face du stade Dugauguez.
Point de soucis financiers en revanche du côté d’Habay, mais un parfum de Coupe nationale que l’on connaît bien aussi à Sedan puisque le CSSA a atteint à cinq reprises la finale de l’épreuve en France. "Je trouve d’ailleurs qu’en France, on vit cette compétition de manière bien plus intense qu’en Belgique, et ce, dès les premiers tours, lance celui qui vient d’entamer sa 3e saison dans le club du président Toussaint. Du côté belge, c’est plus considéré comme une préparation ; il faut attendre d’avoir une belle affiche pour que ça s’emballe."
Une affiche, parlons-en. À chaque tour, les Habaysiens se rapprochent un peu plus du Graal, à savoir un éventuel défi avec un pensionnaire de l’élite en 16e de finale. "On en a un peu discuté dans les vestiaires récemment, confie l’Ardennais âgé de 24 ans. Le nom qui revient, c’est Anderlecht. L’Union ? Je ne l’ai pas entendu, mais ce serait sympa avec Anthony Moris, c’est vrai."
On n’en est pas encore là cependant. Les hommes de Samuel Petit devront encore batailler au moins 180 minutes avant de se retrouver dans l’urne en compagnie des cercles les plus réputés du royaume.
"Si on gagne, ce ne sera pas un exploit"
Et le défi de ce soir s’annonce, sur papier, comme l’un des plus corsés de leur parcours estival, face à une équipe qui a fini à mi-classement en D2 VV la saison passée. "Ce sera dur, c’est évident, prévient Hugo Vialette. Mais on a nos chances. L’an passé, on a bien sorti Warnant qui a fini en tête de D2 ACFF (NDLR: mais n’a pu monter, faute de licence). C’est un gros match, une manière de se tester aussi, mais si on gagne, il ne faudra pas parler d’exploit pour autant. Pour moi, un exploit, c’est quand il y a au moins deux divisions d’écart."
Ou un succès de prestige, comme celui qu’il avait conquis sous les couleurs de Prix-les-Mézières, club de N3 avec lequel il avait sorti… Sedan l’année qui a précédé son retour en Belgique (puisqu’il était auparavant passé par Virton). "J’avais 19 ans, rembobine-t-il. Nous avions atteint les 16e de finale."
Nul doute qu’il aimerait refaire le coup avec Habay et coupler ce parcours avec une montée en D2 ACFF en fin de saison. "J’ai toujours, avoue-t-il, cette idée de jouer plus haut dans un coin de ma tête. J’aurais voulu le faire avec Habay dès cette saison et je dois dire que j’ai mal digéré notre revers face à Tournai au tour final. Pas parce que nous méritions nécessairement de l’emporter, mais surtout parce que nous avions mal négocié cette rencontre."
Gageons que ce n’est que partie remise pour un garçon qui a aussi été sollicité par Rochefort à l’entre-saison et qui, même s’il nourrit de sérieuses ambitions, n’est pas du genre à se prendre la tête lorsqu’il monte sur un terrain de foot. Sa décontraction (au point de blaguer de temps à autre avec un équipier ou un spectateur) n’a en effet d’égal que son aisance balle au pied. Elle n’empêche pas pour autant une efficacité et une rigueur maximales, qui en font un des maîtres atouts du système mis en place par Samuel Petit.
"Je ne défends plus comme un vétéran"
Au cœur de l’arrière-garde rouge, bien encadré par François Reyter et Robin Moutschen – "un jeune talentueux, à l’écoute et avide de conseils", dit-il –, le joueur français ne se contente pas (ou plus) de fermer la porte avec autorité cette saison. Il a ajouté une corde à son arc en apportant de plus en plus sa contribution offensive à l’ensemble. Transversales calibrées ou infiltrations audacieuses s’intègrent régulièrement dans sa palette et lui rappellent qu’il a aussi officié comme n° 6 par le passé. "Je ne me contente plus de défendre comme un vétéran, sourit-il. On en a parlé avec Samuel Petit, il insiste beaucoup sur l’apport offensif, pas seulement auprès de moi, mais de l’ensemble du groupe. Il veut que je progresse encore dans ce domaine."
Et puisqu’il ne cache pas qu’il a envie de monter…