Nos expatriés: Moris et Castagne les mieux cotés
La saison est terminée. Comment se sont comportés nos représentants parmi l’élite ? On résume tout cela.
- Publié le 08-06-2023 à 08h41
- Mis à jour le 09-06-2023 à 16h09
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Tim Castagne: il méritait mieux
Son parcours: 18e de Premier League, il n’a pu échapper à la relégation avec Leicester. Et son équipe a été sortie au 5e tour de la Cup par un club de Championship.
Ce qu’on retient: malgré la galère vécue par le champion d’Angleterre 2016, malgré 68 buts encaissés en 38 rencontres de championnat, l’Arlonais n’a pas déçu: joueur des Foxes le plus utilisé, il a pris part à 37 des 38 matches de Premier League, souvent dans leur intégralité. De sa position d’arrière droit (ou gauche parfois), il a aussi inscrit deux buts et délivré trois assists.
Sa note: 7. Parce que le bilan collectif ne peut ternir totalement la qualité de ses prestations. Et en Coupe du monde, il a été l’un des Diables les moins décevants.
Son avenir: il est sous contrat jusqu’en 2025 à Leicester, mais il ne fait guère de doute qu’il va s’en aller après cette relégation. Il bénéficie d’une bonne cote en Premier League et à 27 ans, il a encore un bel avenir devant lui.
Mathieu Cachbach: relégué mais en progrès
Son parcours: dernier de D1 A avec un Seraing au bilan famélique, il a pris part à 25 des 34 journées de championnat, débutant 21 fois dans le onze. De son poste de médian défensif, il n’a pas marqué, mais il a donné trois assists.
Ce qu’on retient: sa combativité jamais prise en défaut dans une équipe à la dérive. Il a plus que doublé son temps de jeu par rapport à sa première campagne à ce niveau.
Sa note: 5,5. Parce que la relégation fait un peu tache sur un bilan d’ensemble encourageant à 22 ans.
Son avenir: s’il aimerait demeurer parmi l’élite, il est sous contrat pour un an encore dans un club où tout est flou pour l’heure. On y attend les directives de la maison-mère messine.
Jérôme Déom: trop peu concret
Son parcours: du bon et du moins bon de sa part, dans une formation qui s'est sauvée de justesse. Tantôt titulaire (6 fois), tantôt sur le banc, parfois pas repris, il a manqué les neuf dernières journées en raison d'une blessure à l'épaule. Au total: il n'aura joué que 503 minutes en championnat.
Ce qu'on retient: un seul assist (et aucun but) à son actif et dans son rôle de médian, c'est trop peu. Certes, il y a eu cette blessure, mais il aura joué deux fois moins que la saison précédente alors qu'on attendait une confirmation.
Sa note: 4,5. Parce qu'il a quand même signé quelques bonnes entrées, amenant du tonus dans l'équipe. Mais à 24 ans, il doit devenir un joueur plus concret.
Son avenir: il est sous contrat encore pour un an, reste à voir quelle sera l'optique de la direction car on s'attend à de profonds bouleversements dans le noyau.
Renaud Emond: une saison à oublier
Son parcours: 8e du championnat après des play-off pour le moins désolants du Standard, il a inscrit deux buts cette saison. Titulaire en début de campagne, puis sur la touche de début septembre à fin janvier en raison d’une blessure au genou, il a dû se contenter de quelques montées au jeu depuis lors.
Ce qu’on retient: ce problème au genou qui a perturbé une grande partie de sa saison et ses difficultés à convaincre à nouveau un public qui ne lui pardonne plus grand-chose.
Sa note: 4. Parce qu’il ne retrouve plus les sensations qui étaient les siennes avant son départ pour Nantes.
Son avenir: il est encore sous contrat pour un an. Partira-t-il à l’instar de quelques autres qui ne s’inscrivent plus dans le projet 777 ? Pas sûr, le Standard va peut-être le conserver pour garder un peu d’expérience au sein du vestiaire et l’avant-centre gaumais ne souhaite rien tant que montrer qu’il n’est pas fini, à condition d’être épargné par la scoumoune.
Guillaume François: trop dans l’ombre
Son parcours: le même que son équipier Anthony Moris sur le plan collectif (voir plus loin).
Ce qu’on retient: à la différence du portier des Bruxellois, utilisé sans retenue, le Champlonnais a trop peu joué. S’il a accepté un rôle de doublure de Nieuwkoop sur le flanc droit, son temps de jeu s’est réduit au second tour et il n’était pas repris sur le listing européen pour la phase finale de l’Europa League. Au total, il n’aura disputé que 637 minutes cette saison, réparties sur 24 apparitions.
Sa note: 5,5. S’il a peu joué, il n’a jamais vraiment déçu lorsqu’il a été aligné, si l’on excepte contre Zulte-Waregem, lorsqu’il a pris une carte rouge un quart d’heure après sa montée au jeu.
Son avenir: à 33 ans (il les a fêtés à la veille de la désillusion contre Bruges), l’ex-Virtonais est peut-être à un tournant. Même s’il se plaît à Bruxelles, peut-il encore se contenter d’un temps de jeu réduit comme cette année ? Et comme il est à un an de la fin de son contrat, un éventuel départ arrangerait peut-être les deux parties.
Valentin Guillaume: première encourageante
Son parcours: il a, pour sa première campagne parmi l’élite, cumulé 465’ de jeu (4 x titulaire) dans un championnat que Seraing a bouclé à la dernière place.
Ce qu’on retient: arrivé avec une seule saison de D1 B dans les jambes, il a signé quelques bonnes rentrées dans un contexte difficile.
Sa note: 5. Parce que ses débuts parmi l’élite n’ont pas été fracassants mais néanmoins encourageants.
Son avenir: comme Cachbach, il a encore un an de contrat, préférerait aller voir ailleurs, mais attend les directives d’un club qui, a priori, souhaite le garder.
David Henen: enfin lancé ?
Son parcours: avec Courtrai, il a fini à la 14e place du championnat ; éliminé en quart de finale de la Coupe de Belgique par Malines.
Ce qu’on retient: sa bonne période après une blessure qui l’a renvoyé dans l’ombre une grande partie de l’hiver. Ailier auparavant, il s’est mué en latéral droit sous les ordres de Bernd Storck et ce rôle semble parfaitement lui convenir. Depuis son retour en février, il a entamé la plupart des matches quand il était fit.
Sa note: 6. Après plusieurs expériences mitigées ou ratées à Everton, Monaco, Charleroi ou Grenoble, l’ancienne (grande) promesse d’Anderlecht semble enfin avoir trouvé chaussure à pied et affiche, à 27 ans, la maturité qui lui manquait peut-être auparavant.
Son avenir: il est sous contrat à Courtrai jusqu’en 2024. En revanche, Storck ne sera plus là. Espérons que cela ne pas desservir le Florenvillois.
Timothy Martin: l’aller-retour
Son parcours: prêté par Virton, il a débuté comme gardien n°3, mais il a profité de la blessure de Dietsch pour s’offrir du temps de jeu en supplantant Galjé, l’autre doublure chez les Métallos. Il a joué quatre matches en championnat et deux autres en Coupe.
Ce qu’on retient: qu’il a réussi un bon intérim quand Dietsch s’est blessé, hormis une bourde contre Courtrai. Auteur notamment d’une belle prestation face au Standard.
Sa note: 5,5. Parce qu’il n’était pas du tout acquis, en arrivant, qu’il obtiendrait des occasions de s’exprimer.
Son avenir: prêté cette saison par Virton, il va y retourner ; normalement dans la peau d’un titulaire.
Thomas Meunier: au suivant
Son parcours: Dortmund finit 2e en Bundesliga, après avoir laissé filer incompréhensiblement le titre lors de la dernière journée. Le latéral ardennais, huit fois titulaire en dix matches de Bundesliga lors du début de saison, s’est ensuite fracturé la pommette. Revenu à temps pour la Coupe du monde, il a subi ensuite une déchirure musculaire qui l’a éloigné des terrains jusqu’à la mi-février. Depuis lors, il n’a eu droit qu’à 20 minutes de jeu.
Ce qu’on retient: Edin Terzic, le T1 des Borussen, ne lui accorde plus sa confiance et il est grand temps pour l’ancien Brugeois de retrouver du temps de jeu et sa place dans le noyau des Diables.
Sa note: 5. Parce qu’il a quand même livré de bons matches avant sa blessure et semblait revenir dans le coup lors de la Coupe du monde, avant de se blesser à nouveau.
Son avenir: encore sous contrat pour un an, il devrait quitter Dortmund cet été. Il a quelques offres et s’il doit encore revoir sa direction, on imagine que celle-ci ne le retiendra pas et qu’un départ arrangerait les deux parties.
Anthony Moris: les travaux d’Hercule
Son parcours 2022-23: avec l’Union Saint-Gilloise, troisième du championnat de Belgique, quart de finaliste de l’Europa League (éliminé par Leverkusen), demi-finaliste de la Coupe de Belgique (sorti par l’Antwerp).
Ce qu’on retient: son temps de jeu avant tout. Jusqu’ici, avec 5 475 minutes en matches officielles, toutes compétitions confondues, il est le troisième footballeur le plus utilisé au monde cette saison. Et ce n’est pas fini puisqu’il doit encore s’aligner avec le Grand-Duché dans les prochains jours. Le portier habaysien n’a pas raté une minute de jeu cette saison si ce n’est une mi-temps en amical face à la Hongrie (en sélection) et un match contre la Bulgarie dans le même cadre. Mais le sentiment qui prime dans son chef, c’est sans doute une immense déception. Éliminé de la Coupe de Belgique aux tirs au but par le futur vainqueur, privé du titre à quelques minutes de la fin des play-off, à 33 ans, il est passé tout près des plus beaux moments de sa carrière.
Sa note: 7,5. Pour sa régularité, pour cette saison historique même si elle s’est mal terminée et pour avoir tout de même réalisé 16 clean sheets au total, même si lui-même avoue qu’il a été davantage performant et décisif un an plus tôt.
Son avenir: on imagine qu’il pourrait recevoir quelques offres, mais il se sent bien à l’Union, sa famille aussi, et il a répété il y a peu que ce critère est primordial à ses yeux.
Hugo Siquet: la résurrection
Son parcours: à Fribourg au premier tour, il a rejoint ensuite le Cercle de Bruges avec lequel il a disputé les play-off 2. Il termine le championnat à la 6e place.
Ce qu’on retient: réduit à la portion (très) congrue depuis qu’il a quitté le Standard pour Fribourg, le Famennois a repris des couleurs à la faveur de ce prêt chez les Brugeois. Titulaire indiscutable depuis son arrivée dans la Venise du Nord, il totalise 1 469’ de jeu, a distillé deux assists et inscrit deux buts. Son rôle offensif sur le flanc droit lui convient à merveille pour utiliser ses qualités de centreur.
Sa note: 6. Il mérite 7 pour ses prestations avec le Cercle, mais n’est pas parvenu à s’imposer en Bundesliga avant cela. Il était même rarement utilisé.
Son avenir: son contrat à Fribourg court jusqu’en juin 2026 ; son prêt au Cercle a été prolongé jusqu’en 2024.