Grave accident au motocross de Bertrix : "Commissaire? Il y a peu de volontaires pour ce rôle ingrat"
La huitième manche de la saison a été entachée par les graves blessures encourues par un commissaire. Son état semble toutefois satisfaisant.
- Publié le 07-06-2023 à 09h43
- Mis à jour le 07-06-2023 à 12h37
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Ils sont indispensables au bon fonctionnement des sports mécaniques et du motocross en particulier, mais sont souvent décriés voire insultés. Voilà pourquoi on ne se bouscule pas pour remplir la fonction. L’accident grave dont a été victime un des leurs est l’occasion de jeter un œil avec le président de l’AMPL Laurent Lacasse sur cette fonction ingrate.
Laurent Lacasse, tout d’abord quelles sont les nouvelles de l’état de santé du commissaire percuté par un concurrent dimanche ?
Si on a d’abord pu craindre le pire, les nouvelles étaient meilleures lundi puisqu’il était sorti du coma. Je tiens ici à souligner l’excellent travail des services de secours et je tiens à les remercier.
Aviez-vous déjà été confronté à pareille situation depuis que vous êtes président de l’AMPL ?
J’ai déjà vu de grosses chutes de concurrents, mais en ce qui concerne un commissaire, c’est la première fois. Heureusement dans pareilles circonstances, je parviens à garder mon calme, même si bien sûr ça me prend. Je suis un gars qui ne panique pas vite.
Peut-on encore améliorer la sécurité ou doit-on plutôt parler de fatalité ?
Le risque zéro n’existe pas et plus encore dans le sport mécanique. On n’est jamais à l’abri d’un accident. On peut bien sûr améliorer la sécurité et on tente d’ailleurs de le faire chaque saison, mais ici on peut parler de fatalité.
Quelles ont été les réactions des pilotes, spectateurs et organisateurs locaux quand vous avez décidé de stopper les courses ?
Elles ont été plutôt bonnes. En grande partie, les gens ont compris qu’il était impossible de continuer vu que l’intervention avait considérablement retardé le programme de la journée. Quant aux organisateurs bertrigeois, ils avaient récolté les entrées, ils ont juste été impactés au niveau des buvettes.
Combien de commissaires nécessite chaque organisation ?
En général, ils sont une bonne quinzaine. Sur deux ou trois épreuves comme à Dürler, Recht ou Bastogne ils sont six ou sept en plus.
D’où sont-ils originaires ?
Leur responsable est originaire de la région de Charleroi, ils viennent donc tous de ce coin depuis des années. Avant, ce sont les clubs qui se chargeaient d’en trouver, mais il y avait de moins en moins de volontaires. Il faut dire que le rôle est plutôt ingrat.
Suivent-ils une formation ?
L' AMPL leur en donne une toute petite début de saison avant de démarrer la première manche. Certains d’entre eux vont se former en France.
Sont-ils rémunérés ?
Oui par les organisateurs, mais peu de gens le feraient pour ce qu’ils touchent. Cela ne représente rien pour une ou deux journées entières. Ils ont bien souvent un peu plus d’une demi-heure à la pause pour manger. Je leur tire en tout cas un grand coup de chapeau pour ce qu’ils accomplissent.