Régis Leboutte : "On s’est dit que c’était fini et on s’est libéré"
Régis Leboutte, auteur d’une grosse prestation dans l’entrejeu d’Erézée, revient sur cette montée en P1.
- Publié le 30-05-2023 à 08h57
- Mis à jour le 30-05-2023 à 15h01
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Régis Leboutte, dimanche, vous avez décroché un ticket pour la 1re provinciale avec Érezée. La rencontre face à Ochamps, cela n’a-t-il pas été avant tout un combat physique ?
En effet. J’étais allé voir Ochamps contre Bleid et je dois avouer que j’ai été surpris. Ils font tous plus d’1,85 m. On a quasiment l’impression qu’il y a eu un casting basé sur le physique (rires). Les Schroeder, c’est vraiment costaud. J’ai rarement connu un tel défi en matière d’engagement. En fait, le match ne méritait sans doute pas spécialement de vainqueur. Ce n’était pas un grand match, mais le mental a payé.
Érezée vient donc de remporter 14 rencontres consécutives avec cette montée en point d’orgue. Quel a été le déclic pour provoquer une si belle série ?
Lors du premier match du deuxième tour, à la reprise, on a perdu 4-3 contre Marloie B et on s’est dit que c’était fini. On s’est alors libéré. Et il faut aussi souligner que Julien Fievet s’est transformé en véritable machine de guerre. Après, l’appétit est venu en mangeant et je pense qu’au bout du compte, on mérite notre montée.
Vous avez encore été l’auteur d’une grosse prestation dimanche. Quel est votre secret pour rester aussi performant à bientôt 34 ans ?
Ça, sans doute (il montre la bière qu’il tient en main) ! Plus sérieusement, je suis présent un maximum aux entraînements. Il faut s’entretenir et je sors sans doute moins que lorsque j’étais jeune.
"Irremplaçable"
Vous qui avez déjà connu la 1re provinciale avec Sart, durant deux ans, et Erezée, une saison, pensez-vous que votre équipe est prête pour éviter un aller-retour ?
On n’est jamais réellement prêt quand on monte, mais on fera tout pour. D’autres joueurs ont aussi l’expérience de cet échelon. Il faudra bien sûr combler le départ de Julien Fievet (NDLR: en partance vers Oppagne), mais on a réalisé pas mal de transferts (Bram Van Massenhove, Steve Lalloyer, Thomas Pierre et Alexis Sevrin). Il faudra en tout cas réussir notre départ ; c’est le plus important.
Vous parliez du départ de Fievet. Comment le remplacer ?
Il est irremplaçable. Nous avons déjà transféré Steve Lalloyer. Ce n’est pas le même style de jeu, mais il apportera quelque chose. Et puis, on doit aussi s’appuyer sur notre collectif. Mais c’est vrai que Julien a été très important dans notre deuxième tour. Il y a un moment où il nous suffisait de le regarder jouer.
Faut-il encore d’autres renforts ?
On a déjà un noyau de 19 ou 20 joueurs. Et Érezée n’est pas un club qui fait des folies. On se basera avant tout sur un gros mental ; cela fait beaucoup comme l’a démontré La Roche durant le 2e tour.
La montée, c’est aussi une belle récompense pour votre coach Nicolas Walhain, non ?
En effet, il vient deux à trois heures avant les matches pour tout préparer, pour installer les maillots dans les vestiaires, etc. Cela fait quatre ans qu’il coache. C’est un bosseur et il peut s’appuyer sur une grosse connaissance du foot. Mais le foot est ainsi fait qu’il peut très bien aussi se faire virer après quatre matches la saison prochaine si on rate notre début…