Patrice Mullenders (Virton) : "Revoir le format de la Superdivision me paraît nécessaire"
Patrice Mullenders, le manager virtonais, dresse le bilan de la saison de son club en Superdivision, tout en se demandant quel visage aura la division prochainement.
Publié le 19-05-2023 à 21h47 - Mis à jour le 21-05-2023 à 12h19
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Patrice, Virton termine la saison avec un bilan de 7 victoires pour 11 défaites. D’un point de vue comptable, êtes-vous satisfait ?
Oui, je suis plutôt content, surtout du second tour, où nous avons remporté cinq rencontres. Je suis également satisfait dans la mesure où nous avons dû composer sans Juan Lamadrid, empêtré dans des problèmes avec la justice. Il devait être notre premier joueur tout au long de la saison. Heureusement, Karim Elhakem a accepté de poursuivre à Virton pour nous dépanner, mais il n’a joué qu’une fois après janvier. Il est normal qu’il ait privilégié le boulot qu’il a pu décrocher. Alessi Massart poursuit sa progression et a justifié tout le bien que l’on pense de lui. Benjamin Fruchart a eu besoin d’un temps d’adaptation, mais a réalisé une bonne première saison en Belgique. Quant à Pierre-Yves Lemaître, même s’il n’a pas livré une saison exceptionnelle, il a tiré son épingle du jeu dans les matches importants. Notamment au premier tour contre l’Étoile Basse Sambre, où il gagne ses deux matches, dont celui contre Efimov.
Virton sera-t-il selon vous plus fort la saison prochaine ?
Oui, je le pense. Léo Vekic a un jeu explosif, il a un niveau semblable à celui d’Alessi. Muha (NDLR: Muhammed Mehmedovic, ancien joueur du club) et Sébastien Massart, qui le côtoient à l’Académie à Blegny, ne m’en ont dit que du bien. Avec Diego Piguave, nous disposerons d’un quatrième joueur pour le noyau. Il a le niveau d’une petite série A, mais il jouera normalement la moitié des matches, en alternance avec Fruchart. Je pense que nous pouvons viser le top 5 mais encore faut-il voir à quoi va ressembler la série en septembre.
Vous faites notamment allusion aux problèmes rencontrés par l’Alpa ?
Oui, entre autres. Il est quasiment certain que le club basé à Schaerbeek n’inscrira pas d’équipe car son sponsor principal, la banque Crélan, retire ses billes. À cela s’ajoute le fait qu’aucune équipe de D1 ne veut prendre la place de l’Étoile-Basse-Sambre qui descend. La saison dernière, Aye n’a pas pu monter en étant quatrième. J’ai entendu comme vous que Don Bosco, qui finit cinquième, pourrait être amené à gravir un échelon, mais c’est une décision qui revient aux instances nationales.
Play-off et play-down
Tout cela signifie que l’on pourrait retrouver une Superdivision à huit ou à neuf équipes ?
Oui. Cela ne ferait que 14 ou 16 rencontres à disputer sur la saison. Dans ce cas, revoir le format me paraît nécessaire. Ce serait bien que la fédération imagine, à l’issue de la phase classique, une sorte de play-off et de play-down pour ajouter un peu de piment à la compétition.
Financièrement, comment se porte Virton aujourd’hui ?
La situation est stable même si la saison prochaine risque d’être plus compliquée. Autovitres, notre sponsor principal, a été racheté par Carglass et j’ignore toujours ce qu’ils vont nous proposer. J’ai d’autres pistes, mais moins importantes. Cela dit, nous allons récupérer un peu d’argent avec la non-inscription de la D2 nationale. Vu les départs de Laurent Tapparelli et de Charles Marquis, je n’ai pas le choix.
Recruter en Belgique est aujourd’hui quasiment impossible ?
Oui, les meilleurs Belges vont rapidement à l’étranger. On ne peut pas rivaliser avec la France. Je sais qu’après la saison à venir, je risque de perdre Alessi Massart par exemple.