Renaud Anselme, d’un mois d’hôpital au top national

Il y a 5 mois, frappé par une maladie auto-immune, Renaud Anselme se demandait s'il pourrait recourir. Il a fini 3e du national ultra (82,2 km).

Benoît GUEUNING
 Renaud Anselme a dû se pincer pour croire à sa 3e place.
Renaud Anselme a dû se pincer pour croire à sa 3e place. ©/

"On m’aurait dit cela il y a cinq mois et je n’y aurais pas cru." Troisième des championnats de Belgique ultra sur le GTLC à Ovifat (même s’il n’a pas décroché la médaille de bronze car non licencié), après avoir avalé 82,2 km (et 2 925 m de dénivelé +) en 8 h 07, Renaud Anselme savoure son podium comme un succès. "J’ai été hospitalisé du 12 décembre au 4 janvier (NDLR: suite à une rectocolite hémorragique, une maladie chronique auto-immune), rembobine le Lochnot. Je ne savais pas si j’allais pouvoir recourir. Dix jours après ma sortie, j’ai recouru 7 km très lentement. J’avais les pulsations plus hautes que sur beaucoup de courses. Mais dès que mon corps a refonctionné correctement, ma progression a été exponentielle. Je prends un traitement pour modérer la réponse immunitaire. Il produit une molécule anti-inflammatoire pour protéger les tissus de mon intestin. On ne savait pas s’il serait efficace ou pas. Mais il l’a de suite été et continue à l’être. Je n’ai pas encore retrouvé mon meilleur niveau. Je manque encore un peu de caisse, mais j’étais déjà en très bonne forme à l’Alletante (NDLR: 4e) et au national de course de montagne (9e). Avant cette course à Ovifat, le Top 8 me semblait jouable. Je me suis retrouvé seul et troisième à partir du 38e km. Je n’y croyais pas. Mais j’ai gardé ma place. Je n’ai jamais été ému à ce point. Beaucoup de choses m’ont traversé l’esprit lors de la montée finale."

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...