Gauthier Boulanger a joué son dernier match avec Sart: "Des Marc Massoz, il n’y en aura bientôt plus"
Gauthier Boulangé a disputé son dernier match avec Sart, samedi, avec Ethe. Il retournera à Lierneux, en P3.
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Publié le 09-05-2023 à 09h23 - Mis à jour le 09-05-2023 à 09h24
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Gauthier, la saison de Sart est terminée depuis samedi soir. Quel sentiment prédomine ?
Je ne vais pas cacher que ce dernier match de championnat contre Longlier nous reste en travers de la gorge. Occuper pendant plusieurs journées la première place du championnat, être toujours virtuellement champion à dix minutes de la fin du dernier match, puis tout perdre sur un but de raccroc, cela fait mal. Mais bon, il y a dix mois, nous aurions tous signé des deux mains pour terminer à la deuxième place. Sart était, pour beaucoup, un oiseau pour le chat. Ce qui a d’ailleurs décuplé notre motivation, tout au long de la saison.
La défaite contre Ethe samedi soir, au tour final, relève de l’anecdote ?
Non, parce qu’on s’était remobilisé après la défaite contre Longlier. On voulait jouer le coup à fond. Et à nouveau, il n’a pas manqué grand-chose. Un peu d’efficacité en zone de finition, notamment. Tout l’inverse d’un Aurélien Joachim qu’on n’a pas vu énormément durant le match, mais qui nous plante un doublé de la tête. Combien d’attaquants de P1 sont capables d’inscrire deux buts de cette manière dans le même match ? Il n’a pas été international pour rien…
Qui est votre favori pour la finale, entre Gouvy et Ethe ?
Ethe pratique un très beau football, c’est vraiment une équipe agréable à affronter. Elle ne ferme pas la boutique. Mais je mise malgré tout sur Gouvy, qui est un habitué des tours finals et qui est déjà monté quelques fois de cette manière.
Qui était la plus belle équipe de la série, dans cette P1 très homogène, selon vous ?
Arlon. Quand ils sont venus chez nous, ils nous ont fait tourner, avec Adrien François en chef d’orchestre. Avec un véritable finisseur, cette équipe terminait à tous les coups sur le podium.
Et l’atout de Sart cette saison, c’était quoi ?
Avec le recul, on peut dire que le club a parfaitement réussi son mercato. Sart a transféré des joueurs que personne ne connaissait en P1, mais tous ont répondu aux attentes. Je citerai, en premier lieu, Émilien Jacquet. Il est arrivé d’Odeigne, qui descendait en P3. Il a connu une préparation difficile, personne ne voyait en lui un futur titulaire en P1. Eh bien il a bossé, il a écouté, puis il a attendu que sa chance se présente pour la saisir. La preuve qu’avec une bonne mentalité, on peut très vite progresser. Simon Bodson, arrivé de Harre, s’est directement fondu dans le moule sartois. Quant aux Liégeois, Beaujean et Memeti, ils ont apporté une bonne dose de percussion aux avant-postes. Le premier a fait mal au premier tour, le second davantage au second. Sans oublier un John Tilkin qui, après une année sans football, s’est révélé très rassurant dans la ligne arrière, grâce à son calme et sa sérénité.
Vous vouliez vraiment monter en D3 ?
Le titre sans la montée, cela nous allait (rires). On voulait surtout offrir à Sart le premier titre de son histoire en P1. On voulait le faire pour Marco, aussi (Marc Massoz, le président). C’est le papa du groupe et le pilier du club. Des personnes qui mouillent leur chemise pour un club comme il le fait depuis de longues années, il n’y en aura bientôt plus. C’est l’une des forces du club: il repose sur de vrais clubmen. La plupart des membres du comité actuels étaient déjà là quand j’ai fait mes débuts en équipe fanion, à l’âge de 16 ans.
Sart pourra-t-il faire aussi bien la saison prochaine ?
Jouer le titre en P1, pour un club comme Sart, c’était exceptionnel. Je ne pense pas que cela arrivera deux années de suite. D’autant moins que la concurrence se renforce sérieusement. Mais je reste convaincu que l’équipe se mêlera à la bagarre pour le Top 5. Ce sera cependant sans moi. J’ai annoncé mon départ pour Lierneux. J’aurai bientôt 30 ans et j’ai vraiment envie de privilégier l’amusement. J’ai beaucoup d’amis là-bas et nous devrions jouer le titre en P3.
Avec votre départ, après celui des frères Burton, c’est un bout de l’identité sartoise qui s’en va…
C’est vrai, mais je ne tracasse pas pour le club. Je le répète, les fondations sont solides et, même si club n’est jamais le premier à boucler son mercato, il finit toujours par viser juste.