Bilan 2C, avec Kevin Dachelet: un champion logique, un descendant surprise
Un champion logique, un descendant surprise: le bilan de la saison en P2C avec Kevin Dachelet, coach de Waha-Marche.
Publié le 09-05-2023 à 17h37 - Mis à jour le 09-05-2023 à 17h38
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Kevin Dachelet (entraîneur de Waha-Marche), pour vous, Harre-Manhay mérite-t-il son titre ?
Absolument. Il n’y avait pas photo, même si le début de la saison a été un peu difficile pour eux. C’était clairement l’équipe la plus forte même si ce n’était sans doute pas celle qui produisait le plus beau football. Elle a eu, aussi, deux à trois fois la chance du champion.
Roy, Houffalize B et Melreux-Hotton basculent en P3. Voyez-vous une surprise dans ces trois noms ?
Pour Roy, c’est logique, même si c’est toujours difficile de se déplacer là-bas. Mais ce club reviendra en P2, car il peut toujours compter sur beaucoup de jeunes. Pour Houffaloise B, cela confirme qu’il n’est jamais facile de monter. Les Houffalois ont également connu des problèmes d’effectif. Puis on aurait sans doute pensé à Tenneville ou Petit-Han, mais personne ne s’attendait à voir un club comme Melreux-Hotton passer à la trappe. Il avait d’ailleurs annoncé ses ambitions. C’est une grosse surprise. Et c’est vraiment dommage quand on voit les infrastructures du club. Digérer les départs de Collard, Leboutte et compagnie l’été dernier n’a pas dû être facile. Yangi (Kevin Yangara) a relevé le challenge et il a fait ce qu’il a pu. Melreux, qui a toujours eu une identité locale, l’avait perdue cette saison. C’est la fin d’une génération tant au niveau des joueurs que du comité. Mais, avec de telles infrastructures, le club ne peut que rebondir.
Vous pointiez Tenneville comme descendant potentiel. Surpris par l’exode qui touche le club ?
J’en parlais avec mes amis Nderim (coach de Bourdon) et Burim Mustafaj (futur entraîneur d’Aye). On a échangé sur les difficultés que l’on rencontre à recruter. C’est de plus en plus compliqué. Des gars de P3 qui n’ont encore rien prouvé demande des choses incroyables alors qu’à notre époque, on était déjà heureux de monter d’une division. Il y a vraiment un problème générationnel. C’est un peu ce qui se passe à Tenneville, qui a souvent partagé les joueurs avec Vecmont, Champlon et La Roche. Il faut vraiment que le joueur ait signé dans ton club pour être sûr qu’il jouera chez toi. On ne voyait pas autant de joueurs manger leur parole autrefois.
Quelles sont les bonnes surprises, selon vous ?
Marloie B. J’ai fait monter cette équipe en P2, mais je suis parti parce que je ne pouvais pas assurer deux entraînements par semaine à ce moment-là. Le club a toujours eu comme politique de faire jouer les jeunes. Et c’est exceptionnel de voir cette jeune équipe au tour final. Le club a la chance de disposer un terrain synthétique, un argument toujours convaincant pour attirer les bons jeunes. La boue, ce n’est pas pour eux. Je me souviens m’être entraîné dans dix centimètres de neige à Vaux-sur-Sûre et je m’amusais comme un fou. Il y a vraiment un travail de fond dans ce club. Prenez Luka Micha. Il a débuté en P3 avec moi à 16 ans et le voilà en D2 à Rochefort. C’est une belle réussite.
Et un joueur à mettre en évidence ?
Je pointerais un gars de chez moi: Benoît Lecarte. À 41 ans, il est dans le Top 3 de l’équipe au niveau du temps de jeu. Il affiche toujours une sacrée motivation, sans rien dire. C’est une crème pour un entraîneur. J’aurais pu citer Julien Fiévet et ses 30 buts ou encore d’autres, mais j’aime mettre à l’honneur des hommes de l’ombre. Puis un joueur ne fait pas une équipe.