Jacquemin reviendra-t-il sur sa décision ?
Une fin de championnat catastrophique, une probable relégation en P2, un entraîneur qui démissionne: la saison se termine en eau de boudin à Vaux-Noville.
Publié le 01-05-2023 à 18h02 - Mis à jour le 02-05-2023 à 11h39
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Le 12 février dernier, Vaux-Noville occupait la 6e place en P1, à deux points du Top 5. Il venait de dominer Sart et Bastogne et il comptait quatre unités de plus que Longlier. Et aussi dix-sept longueurs d’avance sur la lanterne rouge, La Roche. Deux mois et demi plus tard, Longlier est champion de P1, La Roche est sauvé et Vaux-Noville est relégué en P2. Du moins, il ne lui reste plus qu’un infime espoir de maintien: les Novillois seront repêchés si une place devient vacante en P1.
Un éventuel repêchage que Pascal Jacquemin n’a pas attendu avant de trancher dans le vif: l’entraîneur liégeois a remis sa démission samedi soir dans la foulée de la cinglante défaite à Messancy (4-1). "Si nous nous étions sauvés, j’aurais peut-être réfléchi un peu plus longtemps, dit-il, mais je suis terriblement déçu de cette saison. Avec l’équipe que nous avions, nous ne devions jamais descendre."
"Bon courage aux dirigeants pour élire le meilleur joueur de la saison !"
Drôle de scénario pour des Novillois qui avaient terminé le précédent championnat en force, réalisant un brillant 29 sur 36 leur ouvrant les portes du tour final. Ce fut tout l’inverse, cette fois. Ils n’ont plus remporté le moindre match sur le terrain depuis le 12 février, leur unique victoire, au cours des dix dernières journées, étant le fruit d’un forfait de Freylange. Les Étoilés clôturent ce championnat par un incompréhensible 5 sur 30. La déception est d’autant plus grande qu’il ne leur manque qu’un point, un petit point, pour se sauver. "Je suis très déçu pour les dirigeants, avance Pascal Jacquemin. Les joueurs ont manqué de respect vis-à-vis du club, du staff, de mon T2 (Lucien Wilmotte) . Certains garçons ne s’entraînent qu’une fois par semaine et croient que cela suffit pour être titulaires en P1, d’autres pensent avant tout à leur enveloppe… Puis, tous les week-ends, il y avait trois ou quatre joueurs à côté de leurs pompes. Chaque année, en fin de championnat, les dirigeants votent pour élire le meilleur joueur de la saison. Eh bien je leur souhaite bon courage…"
Si les Novillois ont complètement flanché après la trêve, c’est aussi la faute à un noyau devenu trop court. Mayamba a déserté en novembre, Bonjean a filé au Grand-Duché à la trêve et Plainchamp, victime d’ennuis de santé en décembre dernier, n’a pu remonter sur les terrains depuis. "En sachant que le noyau était déjà un peu court au départ, cela a encore compliqué un peu plus les choses, observe Pascal Jacquemin. J’avais dix ou onze joueurs aux entraînements, ce qui est insuffisant en P1. Il n’y avait plus de concurrence. Certains savaient qu’ils joueraient le week-end même en ne s’entraînant qu’à moitié. La perte de Raphaël Plainchamp a fait mal également. C’est un garçon qui a une super mentalité et qui s’arrache sur le terrain. Même quand il est dans un mauvais jour, il ne lâche rien et tire le reste du groupe. Nous avons aussi eu la poisse, dans certains matchs. Contre Arlon, nous encaissons le but du 1-2 à la 90’. Contre Ethe, nous devions gagner cinquante fois. Et j’en passe. Je suis terriblement frustré, sachant qu’il ne nous manque qu’un point pour assurer notre maintien."
Le comité veut le faire changer d’avis
La direction novillois espère encore infléchir la décision de son entraîneur. "Le président m’a envoyé un message pour me réconforter et cela met un peu de baume au cœur, confie l’ancien entraîneur d’Aywaille et Sprimont. Je considère cela comme une forme de reconnaissance pour le travail accompli depuis un an. Le comité souhaite me rencontrer rapidement pour essayer de me faire changer d’avis. Vaux-Noville est un super club, très réglo, avec un comité génial. Mais à l’heure actuelle, je suis tellement déçu que je ne me vois pas revenir sur ma décision."
Cette (probable) descente en P2 pourrait aussi perturber le mercato novillois et inciter plusieurs joueurs à faire demi-tour, les frères Dufrasne (Givry) notamment. "Nous devons réfléchir", avoue Lukas.